> Tempête de Sable // PV

- Vite Elrohir, la cité n'est plus très loin. -

Se cramponnant la crinière cendrée de la licone, l'Elfe au teint de porcelaine était à moitié couchée sur l'encolure de sa monture, qui galopait à vive allure, bride abattue.. Vive allure? Ce n'était pas le mot qui convenait! Elrohir décolait à chaque foulée, il prenait de la vitesse, de l'amplitude chaque fois que ses sabots martelaient le sol de sable fin..
Le capuchon de la jeune Elfe, avait glissé, et, comme sa cape et ses cheveux, flottait dans l'air dans de grand claquement.

- Encore un dernier effort, nous allons y échapper! -
* Si tu savais un peu utiliser de magie, Elfe, nous n'en serions pas a ce stade! Tu aurais très bien pu arreter ce nuage en furie qui nous poursuit.. *- Avec des " si " on referrai le monde! En avant, je vois les murailles de la cité! -

Elle talonna sa monture, l'encourageant comme elle pouvait. Les murs dorés qui refletaient le soleil se dressaient a quelques centaines plus loin. Il ne restait plus une grande distance, comparée à ce qu'ils avaient déjà parcouru à cette allure.
Pourquoi galopaient-ils comme ça? A cause de l'immense nuage de sable qui les poursuivait. Une immense tempête sabloneuse était à leur trousse, et, pour ne pas mourir étouffés, les deux compères s'étanient lancés au triple galop pour atteindre au plus vite la protection de la grande Nugrim Nér.

- Magog entends nous.. Sauve nous! - avait hurlé Merenwen pour couvrir le bruit assourdissant du sable en furie qui, peu à peu gagnait du terrain sur le duo.

Et apparemment, il l'entendit, car la licorne cendrée, aux étranges marques rouge trouva ses dernières ressources, et distança de quelques mètres la tempête, encouragés par les rires et les applaudissement de l'Elfe sur son dos, qui avait laché les rènes, tandis que sa monture franchissait les immenses portes de la cité, qui se refermerent à sa suite.
Ils n'urent que le temps de se plaquer contre les murailles fraîches, du côté de l'ombre, et le nuage passa au dessus de la ville dans un bruit de tonnerre. Merenwen cacha son visage dans sa cape, tandis que son cheval, lui, regardait fièrement le nuage passer au dessus de leur têtes, d'un oeil gogueunard.

* Il n'avait aucune chance *

Puis il n'y eut plus un bruit, de nombreus grains de sables tombèrent doucement sur le sol, et la vie sembla reprendre, tendis que l'Elfe remerciait Magog d'avoir pu donner ces ressources a son merveilleux étalon.

L'Elfe rouvrit les yeux, decouvrit son visage de sa cape et regarda le ciel que des grains de sables rendait encore brumeux. Son cheval à ses côtés respirait vite, silencieusement néamoins.
Elle regarda autour d'elle, quelques gardes, des enfants, des mères qui commençaient à ressortir de leurs maisonnées. Puis, elle aperçut un immense dragon, a ses pieds, une jeune femme portant... des ailes? Et un loup, un loup géant tout de même, il faisait bien la taille d'Elrohir, si ce n'est plus. En verité, l'Elfe cherchait un abreuvoir, pour la licorne, mais aussi pour elle même. Mais Merenwen ne trouva aucun abreuvoir sur cette place. Elle se dirigea alors vers un garde, prenant d'abord le soin de rabatre son capuchon noir sur ses cheveux nacrés. Se tenant droits, le visage placide, aucune expression dans les yeux, sur les lèvres, les deux soldats gardaient sévèrement la porte. Et lorsque l'Elfe posa une question, il n'eurent que l'audace de répondre ' Cherchez, vous finirez par trouver '.

Elle garda muette une insulte et leur tourna le dos, afin de reprendre les rènes du cheval. La cité était grande, et l'Elfe aurait preferé trouver un endroit où ils pourraient s'abreuver avant qu'ils ne se déssèchent et rejoignent le sable fin du désert qui entourait l'immense ville. Elle s'avança donc dans une ruelle, suivit de près par l'animal docile, trop fatigué pour rechigner! Les gens toussaient, le sable irritaient leur gorge, et l'Elfe, prise a son tour d'une quinte de toux, pesta contre la furieuse tempête.

Finalrment, elle trouva un abreuvoir, caché derrière l'immense dragonne, auprès de laquelle se tenait un loup, et son apparante maîtresse. La jeune Elfe voulut s'approcher, mais Elrohir, lui, semblait rétissant a l'idée de passer près des griffes d'un dragon.
Finalement, épuisé, assoifé, il accepta d'avancer, contournant exagérément l'animal, et, une fois devant, il plongea ses naseaux dans l'eau fraîche, qui, par chance, n'avait pas reçu trop de sable. Merenwen en fit autant, elle but avec avidité, et se raffraichit le visage, savourant la douceur de l'eau, et le vent lui tapant aux joues...

Puis elle reprit les rènes de sa monture, et s'opposa a nouveau au problème du dragon. Cette peur de la part d'Elrohir la faisait sourire, mais l'énérvait également.. Elle risquait beaucoup, si, au cours d'un combat, un immense dragon surgissait.. Elrohir ferait demi-tour, d'un galop effrené, laissant la pauvre Elfe face a son triste sort.

- Cheval Ingrat - ne put-elle s'empecher de glisser a l'étalon, a cette pensée finalement amusante.

Mais Merenwen non plus n'était pas très fière face au reptile, et elle n'osait pas lui demander de se décaler un peu. Alors, elle refit le même détour, pour qu'Elrohir accepta de quitter l'abreuvoir. Alors, une fois passés, elle lui ôta sa selle et son filet, lui donna une tape amicale sur l'encolure, et l'invita à se ballader à son aise, lui recommandant néamoins d'éviter toutes sortes de bétises à l'interieur de la ville, comme l'étalon en avait la fâcheuse coutume.

- Sois sage, et sois surtout là quand je t'appelle, je ne tiens pas a réïterer l'evenement d'il y a quelques jours.. Allez a tout à l'heure -

Et sans attendre son reste, sans même prendre la peine de répondre a l'Elfe, il s'en alla, au petit trop dans les rues ombragées de la cité..

- Moi aussi je t'aime petit cheval - murmura-t-elle pour elle même.

Merenwen alla alors se reposer. Et pour faire compliqué, la jeune Elfe escalada avec aisance les murailles. De la haut, la vue était... imprenable! Elle voyait le désert s'étendre sur des kilomètres au nord! Et au sud, il lui semblait voir, tout au loin encore quelques traces du nuages de sable, qui n'avait pas encore fini sa course..

Malgré un équilibre digne d'un funanbule, l'Elfe manqua de tomber. En effet, le dragon, sublime mais si impressionnant était si grand, que Merenwen eu l'impression qu'en tendant son bras, elle pouvait toucher la tête écailleuse de l'animal mysthique.