Du bon temps .. [PV avec la première esclave qui veut[PNJ]]

Il faisait noir depuis au moins cinq heures, au dehors. Aux alentours d'une heure du matin, il n'y avait pas un chat qui rôdait dans les alentours .. Et pourtant .. Le lieu désolant résonnait d'un bruit assourdissant .. Celui de l'orgue qui tinterait jusqu'au petit matin dans la taverne. La porte s'ouvrit. L'homme Encapuchonné entra. Les trentes filles, de toutes races, mais le plus souvent elfes ou humaines, étaient attachées les unes à coté des autres, le long de la ligne de service. Le bar. Agenouillées, elles attendaient, tête baissée, qu'on vienne les chercher. Elles regardaient avec envie la nourriture qui passait, pour les abyssaux qui étaient dotés d'un systeme digestif(et ils étaient rares, mais gourmands ..).

La porte se referma. Les pas claquèrent sur le sol. L'homme arrivait à grands pas. Il se pencha, près d'un serveur dépourvu d'yeux, et lui chuchota quelque chose à l'oreille. Ce dernier tendit une tentacule, et empocha les quatre pièces que lui tendait l'homme en capuchon. Il lui désigna quatre jeunes filles, trois humaines et une elfe, et hocha la tête. Ces dernières, tremblantes, tirèrent une seule fois, désespérément sur leurs chaînes, alors que Nath' approchait. Il semblait sûr de lui. De son désir soudain. Son regard se posa sur l'elfe, presque immédiatement. Ne faisant qu'un avec la nature, du fait de sa race, elle avait tout de suite attisé la curiosité de l'humain en mal de caresses. Il s'arrêta devant elle, et sa main gantée alla attraper le menton frêle de la jeune fille. Il la regarda dans les yeux, un court instant, avant de faire signe au serveur. Ce dernier vint la détacher. Il l'emmena dans la chambre, reverrouilla la chaîne au pied du lit, et posa les clefs sur la table de chevet, laissant les deux êtres seuls.

La femme était à peine vêtue, une chemise ample et ternie, autrefois blanche, et des sous vêtements la couvraient. Son visage était frais et jeune, elle était belle. Mais elle semblait terrorisée. Elle tremblait de tout son long, tétanisée. Nath referma la porte lentement, dans un grincement effrayant, puis s'y adossa, bras croisés, fixant la femme, toujours caché par son capuchon. Il semblait se délecter de la beauté fragile de la femme, à sa merci. La nuit allait être longue ..

Elemire Moonlight
19 ans
Elfe Lunaire
Esclave depuis ses 14 ans
Originaires de Dar Farar, Féorya. Clan Nomade des Plaines.
Tendances suicidaires, semble muette. Désespérée sans espoir. Oscille entre Folie et Raison.
Fille de Shamane. Puissant lien avec les cerfs et les lynx en particulier.

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Elemire.
Elle devait s’en souvenir quoi qu’il arrive, son nom était Elemire, pas Pura. Sa vraie famille l’appelait Elemire, c’était son nom. Pas Pura.

Une mèche blanche glissa sur sa peau alors qu’elle se recroquevillait plus encore dans son coin, sans pouvoir atténuer le tremblement de ses membres. La silhouette sombre adossée à la porte la terrorisait, bien que ce genre de client de sorte pas vraiment de l’ordinaire. Des Vampyrs sans assez d’or pour la tuer, des Réprouvés, ces Dalharens Noirs ayant trahis leur propre camp, des humains parfois. Voir même des elfes. Tous au service du Néant et de ses Démons, les seuls maîtres de Cilya.

Elle gémit légèrement alors que son dos heurtait le chambranle du lit, et leva son pâle visage vers son tourmenteur. Sa vision d’elfe nocturne, Lunaire, pouvait percer même les pures ténèbres, même ici, à Cilya.
Bien qu’elle ne tienne pas vraiment à voir ce que se cachait dans l’obscurité, pas plus qu’elle ne souhaitait réellement voir le visage de l’humain. Il ne lui semblait pas être un Vampyr, et trop assuré pour un humain.
Que la Lumière le consume, il lui semblait bien qu’elle faisait face à un Réprouvé.

Certains pourraient se dire qu’à force, cela ne changeait plus rien. Un viol de plus ou de moins, quelle importance ?
Pour Pura – non, Elemire – cela avait de l’importance. Elle était déjà trop déshonorée pour espérer jamais revenir parmi les siens. Si elle ne mourait pas ici bien sur.
Or la seule issue honorable était justement la mort. Se donner la mort elle-même pour laver la souillure.

Mais ils ne laissaient jamais d’instruments tranchants à sa portée. Et la jeune elfe ignorait si elle aurait le courage de brandir la lame vers ses propres veines. Quoi qu’en y réfléchissant bien, tout plutôt que passer encore cinq siècles ici.

L’humain qu’elle servirait ce soir se rappela à ses pensées, et un frisson de peur courut le long de son échine. Ses beaux yeux bleus étaient violés par la terreur, et son corps tétanisé par la panique. Qu’allait-il lui faire ?

[ Lemon ? Je n’ai rien contre *rire* ]

Il la regardait se débattre avec ses songes et ses tourments, lorsqu'elle posa son regard sur lui. Un long frisson le parcourut. Mais pas le frisson désiré. Par le frisson de désir. Non. Autre chose. De la pitié ? Non plus. Quoiqu'il en ressentait quelques relents en cet instant présent, à voir la belle attachée comme une bête sous ses yeux. Son instinct Sombre, qui l'avait attiré ici, venait de partir brusquement, laissant la conscience chevaleresque qu'il possédait lui fiche un poing dans le ventre. Il grogna, légèrement, sous ce regard apeuré. Il ne pouvait pas. Non, il ne pouvait pas lui faire de mal. Mais .. Ce n'était pas ce qu'il voulait, hein .. Il voulait pas la meurtrir ..

Non .. Tout ce qu'il voulait .. C'était qu'on le chérisse, qu'on l'aime .. Qu'on s'occupe de lui .. Qu'on ne l'abandonne plus .. Qu'il ne soit plus .. Tout seul ..

Son âme de petit garçon venait de le hanter, l'espace d'un instant. Les souvenirs douloureux de son esclavage chez Enbal lui revinrent, brusquement. Il secoua la tête, tourmenté de rêves et de flashbacks qu'il pensait disparus à jamais. Il se trompait. Il était marqué à jamais par ces tortures. Marqué à vif .. Dans son coeur, mais aussi sur son corps.

Cicatrices ..

Il se redressa vivement, revenant soudain à la réalité. L'obscurité poignante ne l'entravait en rien, ses sens fauves l'aidant à voir aussi bien le jour que la nuit. Il plissa des yeux pour mieux la voir. Oui, toujours elle. Toujours cette beauté apeurée. Toujours cette terreur dans son regard.

Depuis quand était elle ici ? Nath' aurait aimé le savoir. Pourtant, il se doutait bien qu'elle n'allait pas répondre. Le monstre lui avait bien dit. 'Tu fais ce que tu veux, mais tu ne leur parle pas'. C'était la règle. Elles devaient rester sans voix. Elles devaient être les Muettes.

Son dos, avec une lenteur mortifère, se décolla du bois de la porte. Il s'approcha d'elle à grand pas, laissa sa main apparaître d'un pan de son capuchon. Il attrappa les clés d'un geste furtif, et se mit à genoux sur le lit, face à l'esclave. Lui attrapant le bras avec vivacité, il ne lui jeta pas un regard, alors que la clé qui entravait ses deux membres gauches tourna, libérant le poignet de la jeune fille. Là, il laissa sa main descendre, jusqu'à la jambe fine de la femme, et lui détacha ses chaînes, tournant une deuxieme fois la clé au niveau de ses chevilles. Il la lâcha alors, et se recula d'un pas, sortant du lit, au cas où elle se débattrait et qu'il recevrait un coup par hasard.

Il la regarda, libre, mais toujours le regard vide, et le teint blafard. Il laissa son capuchon tomber sur ses épaules, dévoilant ainsi son visage. Archange pur, il semblait être un bon samaritain venu la délivrer. Un miracle. Il savait qu'elle avait deux pas à faire pour fuir en explosant la fenêtre, et qu'elle n'aurait aucun mal à se réceptionner même à cette hauteur. Il savait qu'elle n'allait pas s'éterniser ici, avec une chance pareille de fuir, qui ne se reproduirait sans doute pas.

Pourtant, au fond de lui, il espérait qu'elle resterait. Qu'elle resterait avec lui. Qu'elle s'attacherait à lui. Qu'elle l'idolâtrait. Il rêvait. Il divaguait. Il croyait pouvoir acheter l'affection d'une femme avec de l'argent et de la bonne volonté. Cela ne suffisait pas. Il le savait, au fond de lui. Il savait que personne ne voudrait poser son regard sur ses cicatrices. Il savait qu'il resterait à jamais l'ange seul, à l'esprit et au corps torturé. Son regard se voila d'un fin rideau de désespoir, alors qu'il attendait qu'elle déguerpisse. Son index indiqua vaguement la fenêtre, comme pour lui montrer la porte de sortie. La porte vers une nouvelle vie. Mais sa mine restait dépitée. Il ne voulait pas qu'elle parte ..

Son côté sombre et égoïste revint le tourmenter. Il regrettait à présent de l'avoir détachée. Il retenait tous ses muscles de ne pas le forcer à la rattacher comme un animal. Il la fixait, l'air endolori, attendant qu'elle parte, avant que son esprit fou et en mal d'amour ne ressurgisse.

Frustré depuis l'enfance .. Mal aimé .. Torturé .. Mortifié .. Fou ..

Le Bien et le mal Mêlés ..

La jeune fille resta immobile, tremblante mais sans bouger. Certains clients préféraient qu'elle se débattent, mais on prenait moins de coups à ne pas bouger.

Une terreur sans nom envahis ses prunelles, et ses grelottements devinrent plus violents encore alors que l'homme l'approchait. Elle se demanda également quel genre de pervers dépravé était cet être. Voulait-il le faire dehors ? Ou voulait-il jouer à la poursuivre tendais qu'elle tentait de s'enfuir sans aucun espoir ? Ou peut être avait-il payer assez pour la tuer... Se résolvant à abandonner son rôle de Muette, elle laissa un son chenu émerger d'entre ses lèvres. Un son hésitant, voilà si longtemps qu'elle n'avait plus parler...

" D... Doshite ? " ( Pourquoi ? ~ Elfique Noir, Argon Elfe Lunaire des Grandes Plaines [Dar Farar, Féorya] ~ )

Elle ne bougea pas, ignorant aussi bien le doigt que l'expression du visage de Nathaniel, le fixant dans les yeux. Des yeux qui n'avaient jamais étés ternes, encores marqués par l'amour des plaines et leurs grands espaces, emplis de l'obstination têtue de tous les Dar Fariens, malgré la captivité, la honte, le froid, la douleur, la faim...
Soumise mais têtue. Influencable mais obstinée. Belle mais brisée. Fragile... Mais aussi souple qu'un roseau et endurante comme une Vierge de la Lance pour peu qu'on lui laisse quelques jours de repos et de nourritures.

Ses cheveux étaient propres, et sa peau ne portait aucune marque de crasse. Les femmes ici n'étaient pas soignées, on ne leur fournissait que le minimum d'eau et de nourriture, les vêtant de vieux vêtements... Mais on veillait toujours à ce qu'elles soient propres, afin d'attirer les clients.
La peau d'Elemire était d'une paleur argentée, qui aurait légèrement scintillée si la jeune apprentie shaman n'avait aussi faim. Ses cheveux d'une clartée lunaire formait de larges boucles en tombant sur ses épaules, se tressant seuls alors que le reste de la chevelure était incroyablement lisse. Son regard était un lac de topaze, bleu comme l'azur du plus beau ciel de Dar Farar; au printemps. Des reflets de cristal dansaient autour de la sombre pupille, comme si des rayons de soleils avaient frolés la surface de l'eau.
Elle était belle oui, plus que ce que beaucoup de mâles ne pouvaient qu'à peine s'immaginer.

De toute évidence, bras et jambes repliés, elle n'avait pas conscience de sa tenue hautement suggestive.

[ Sur ma feuille, cela faisait plus long U.U et il n'y avait pas la description. Clavier trop merdique pour que je m'attarde vraiment, et pas de word sur cet ordi... ]

Le mal s'empara de lui, alors qu'elle le regardait de ses yeux si doux et apeurés. Il pouvait encore la rattacher, il avait encore le temps .. Il pouvait encore se payer le bon temps qu'il avait désiré en arrivant ici .. Il pouvait encore faire ce qu'il voulait d'elle, la forcer à l'aimer ..

Non. Il savait bien qu'on ne pouvait pas. Forcer à aimer.

Aimer. Verbe si beau et doux. Beaucoup trop destructeur.

Un grognement sombre s'échappa d'entre ses lèvres, alors que son capuchon tombait au sol. Enchemisé, mais sans armure, il s'approcha à grand pas, les poings serrés. Il grognait de plus en plus sourdement, alors qu'il plaquait violemment ses mains sur le rebord du lit, se penchant, approchant son beau, mais torturé visage bien en face de celui de l'Immaculée. Il laissa un murmure s'envoler, pour atterrir dans les oreilles elfiques de l'esclave.

" Qaëlshue .." [ Déguerpis .. - Mi Elfique Sylvain, Mi Language Animal ]

Il lui prit le poignet, vivement, et se redressa alors, l'attirant hors du lit. Là, il s'approcha de la fenêtre, entrouverte, et envoya un coup dedans pour qu'elle s'ouvre grand. Là, sourcils froncés, il la poussa vers la nuit, vers l'obscurité rassurante et la vue du couvert des arbres. Le regard voilé, il ne la fixait pas, la forçant à se coller contre le rebord de la fenêtre, avant de la lâcher, et de lui tourner le dos. Il croisa les bras, pour s'empêcher de faire quoi que ce soit, et garda ses yeux rivés sur la porte de bois. Il attendit dix secondes, vingt secondes. Une minute. Cinq minutes.

Il se retourna. Son visage d'ange déchu apparut à la faible lueur de la lune. Son regard balaya la pièce. Pour vérifier qu'elle avait obéi.

» qui veut un RP avec moi ?
» Qui veut faire un Rp avec moi ?
» Pour la premiere foi .. [ Le Lac ]
» Petites escapades [Qui veut bien (bon niveau RP)]