Une Aventure Glaciale [PV Ecchos ^^]

Après acharnement, Soklian réussit à convaincre la princesse de l’emmener faire un tour. Eux deux, ça n’allait pas beaucoup mieux, il faut dire. Chaque fois qu’on les voyait ensemble, ils étaient de mauvaise humeur, l’un comme l’autre. Vivre tous les deux est une notion des choses qu’Elaryan ne semble pas apprécier. Sachant que le gryphon noir est le fils de l’âme de la jeune femme, il est évidemment difficile pour cette dernière de ne pas s’attacher. Et, comme nous parlons d’Elaryan, elle refusait obstinément d’imaginer une chose pareille. Elle ne s’attacherait à plus personne, telles étaient ses paroles et elle les respecterait. Jamais au grand jamais on ne reverrait la princesse démontrer ses sentiments. C’était déjà compliqué avant la disparition de Kylazik, alors, ne tentez pas de comprendre quelque chose à ce paragraphe, chers lecteurs, vous qui ne connaissez peut-être pas la jeune femme.

Quoiqu’il en soit, Elaryan avait fini par céder aux gémissements continus du féal noir et avait accepté – de force, rappelons-le – de grimper sur son dos afin qu’il l’emmène faire une petit balade aérienne. C’est fou ce que ça lui manquait, il fallait qu’elle se rende à l’évidence ! Mais jamais elle ne l’avouerait, cela allait de soi : Ce serait la fin, sa dignité aurait été amochée sérieusement et hors de question qu’elle se soumette à un tel sacrifice.

C’est donc ensemble qu’ils parcoururent le ciel. Non sans cabrioles. Pour ceux qui connurent l’imposant gryphon, géniteur de Soklian, ils diront sans aucun doute que le petit est le digne fils de son père. En effet, ce dernier aimait passionnément voler et surtout pouvoir jouer comme un enfant dans l’immensité bleue qu’était le ciel.
A cette pensée, un léger sourire, invisible aux yeux du gryphon, éclaira le visage de la guerrière. Avait-elle laissé son passé de côté pour sourire de nouveau ? Non, certainement pas. C’était son passé qui la faisait sourire. Il vivait en elle, encré à jamais, gravé dans son être, elle ne s'en débarrasserait pas, même si elle l’avait voulu.

Ils atterrirent sans trop d’ennuis, du moins, c’est ce que pensa la guerrière en touchant terre. Elle sauta du dos de sa monture provisoire sans même savoir où elle se trouvait. Autour d’elle, la mer, sans aucun doute. Sur une île, très certainement ... une île où la température avoisinait les -50 degrés au minimum. (Elle en profita d’ailleurs pour utiliser un peu de magie et se réchauffer, par la même occasion). Mais, Elaryan ne s’était jamais réellement aventurée sur ce côté du territoire, elle n'était probablement plus en Cala. Elle ne savait donc pas où elle se trouvait, ce qu’elle faisait là et pourquoi Soklian l’avait emmenée ici. Son seul indice fut la voix du féal qui s’éleva dans son esprit :

*C’est la première épreuve, Elaryan. Retournes au Palais, maintenant.*

Avant qu’elle n’ait pu déchiffrer le sens de la phrase, le gryphon s’envola et s’éloigna, ne laissant plus de lui qu’une simple petite tache noire dans le ciel nuageux. Autant dire qu’Elaryan n’avait pas encore percuté, au lieu de quoi, elle resta là, la bouche entrouverte de béatitude et regardait le ciel, à présent vierge, sans réellement comprendre ce qui venait de se passer.

« Maudit soit ce gryphon de malheur ! Je vais l’étriper de mes mains lorsque je rentrerai. »
*Pour autant que je rentre un jour.*

termina rageusement la jeune femme.

El’ se mit en route, il fallait qu’elle rejoigne le bord de l’île. Quitte à faire le trajet du retour à la nage. Sans oublier de préciser, voyez-vous, qu’Elaryan était tout simplement perdue … Et qu’elle gelait un tout petit peu, par la même occasion. (xD)
Mais … Il y avait cette sensation de ne pas être seule qui la fit s’arrêter net. Pourquoi avait-elle l’impression que ce coin de l’île, à priori inhabité, abritait quelque chose de plus étrange qu’elle ne l’aurait supposé ? Pourquoi sentait-elle son cœur battre la chamade alors qu’elle refusait d’admettre qu’elle était bel et bien perdue et qu’elle en mourrait de trouille ? Mais voyons, simplement parce que nous parlons d’Elaryan et que celle-ci n’est pas une personne que nous qualifierons de banale …

Marchant à pas rapides, pressés et énervés, El’ ne se doutait pas vraiment de ce qui allait se passer, en fait. Bah oui, elle marchait sur un glacier, mais elle ne connaissait pas le lieu. Comment aurait-elle pu deviner que le craquement qui venait de se produire était en fait, un petit bloc de glace qui venait de se fendre sous ses pieds ? La jeune femme flottait donc dans le vide, sans vraiment comprendre ce qui se passait. Son corps heurta violemment la glace, arrêtant instantanément sa chute. Le souffle coupé, pendant un instant, El’ ne savait plus où elle était, elle ne voyait plus rien. Elle ignorait qu'elle était sur une plate-forme, trop loin du haut pour pouvoir remonter. En bas ? Le noir … El', reste plus qu'à trouver ton sauveur. Disons simplement qu'elle n'était pas vraiment en état, puisqu'elle était simplement dans un léger coma. (xD)

Une ombre immense se détachait sur l'azur du ciel. Pendant un bref instant, les larges ailes envellopèrent l'île de ténébres. La monstrueuse envergure d'un noir profond se replia contre le corps écailleux du Seigneur Dragon, alors qu'il plongeait en piqué vers Karazok. Le regard écarlate du féal reptilien se posa sur une petite forme sombre, qui semblait presque noire à coté de la glace.
Ecchos était simplement venue sur cette île-tombe pour se receuillir auprès du cadavre de la grande dragonne bleue qui avait été son amie, et la compagne de Glasfeu. Au contraire de ce que pensait les bipèdes, Aérianne était une dragonne d'un bleu saphir, et elle ne se réveillera jamais. Aérianne était morte depuis plusieurs millénaires maintenant, et cette île n'était autre que le glacier où elle gisait. Mais revenons au présent, à Elaryan, et son très attendue sauveur.

Le Grand Dragon était simplement curieux. Ce n'était pas un trait de sa personalité particulièrement imposant, mais ca lui arrivait. Inira était loin derrière, et ne le rejoindrait probablement pas avant quelques jours. Pour une fois, il avait tout son temps.
Le reptile ailé se posa sur le surplomb de la falaise, étirant son cou pour fixer l'être immobile. Une petite humaine ... Elle avait dû tombée. Pour le moment en tous cas, elle semblait inconsciente.
Ecchos hésita quelques secondes. S'il avait été simplement un Grand Dragon, il aurait laisser la jeune humaine mourir d'hypothermie sur sa plateforme. Mais voilà, il n'était pas simplement un Grand Dragon. Il était également un Gardien, protecteur des créatures arcaniques, et il pouvait presque sentir la magie de l'Air pulser autour de la jeune fille.

Le dragon poussa un profond soupir, accompagné d'une petite flammèche devant les naseaux. Exactement le genre de manifestation physique de l'agacement qu'il éviter devant les êtres pensants. Enfin, les êtres pensants éveillés, parce que ceux qui dorment, on s'en fiche comme de son premier bavoir.
Gwennhyar savait qu'il n'avait pas le choix. Maintenant que la demoiselle était identifiée comme appartenant au camps Arcanique, il DEVAIT lui venir en aide. Enfin, la sauver serait plus juste.
Grommellant mentalement contre tous les bipèdes existants ou ayant existés, il se changea. C'est maintenant un jeune homme d'environ 25 ans, aux cheveux d'un noir profond et aux yeux tout aussi rouge qu'auparavant qui se tenait en haut de la falaise.
Son visage semblait totalement inexpressif, rien de nouveau quoi...

Sans mots dire, il sauta et atterit souplement à coté de la jeune fille évanouie. L'homme essuya doucement le léger filet de sang qui coulait du front d'Elaryan. Ce n'est pas parce que lui porter secours l'agacait qu'il allait se conduire en brute non plus. Tout aussi doucement, il prit la princesse dans ses bras.

Un individu normal aurait remarqué la grande beauté de la guerrière, ses longs cheveux châtains/noirs, son visage fin au hâle délicat, ses membres déliés et souples, etc. Malheureusement, nous parlons d'Ecchos Gwennhyar... Et ce n'était pas exactement un Don Juan très intéressé... Et on se demande pourquoi il est toujours célibataire.

Le dragon raffermit sa prise sur le corps de la demoiselle, et utilisa son déplacement éclair pour escalader la falaise en gardant son fardeau dans les bras.
Arrivé en haut, il mit un genoux au sol, et déposa doucement Elaryan sur le sol. Il ne pouvait pas la soigner lorsqu'elle était dans ses bras. Le jeune homme posa une main sur la blessure d'El' et utilisa la magie pour refermer la plaie, et réparer les dégats fait au crane pendant qu'il y était.

Ecchos réfléchit un instant. Il connaissait une petite grotte non loin, qui lui servait à attendre Inira lorsqu'elle tardait trop. Avec un bon feu l'humaine devrait pouvoir tenir un peu. Le Seigneur Dragon regarda où il était.
Ok, note pour l'avenir : Penser à être plus observateur..
La grotte était juste en face, à trois mètres. Il porta la demoiselle sur le tapis de feuilles mortes qui servait de couche aux égarés. Ne me demandez pas d'où viennent les feuilles.
Ecchos s'assit en tailleur non loin, allumant un feu distraitement, avant de s'adosser à la parois de pierre.

[ Mon *** de père me pête les ***. Je corrige les fautes demain, parce que là, je ne peux pas. ]
[ Ecchos est mal joué T.T j'ai pas l'habitude. Gomen. Ca ira mieux après ... ]

Pourrions-nous juger de normal le fait qu’Elaryan semblait totalement détachée de la réalité, après une chute de quelques imposants mètres ? Je n’en sais trop rien, mais, quoiqu’il en soit, c’était la pure vérité. La jeune femme n’était plus sur terre et ce n’était pas la première fois qu’elle avait cette étrange sensation. En effet, elle avait failli mourir plus d’une fois au court de sa courte vie et, laissez-moi vous dire que, chaque fois, elle avait ressentit ce même détachement de la vie réelle pour s’éloigner doucement, volant, flottant dans un monde parallèle que nous pourrions nommer à juste titre le Portail. Une sorte de frontière entre la vie et la mort. Vous avez pu le deviner, Elaryan n’a encore jamais passé cette frontière, n’est jamais tombée de l’Autre Côté, puisqu’elle est encore en vie. Ainsi, elle ne sait ce qui se trouve dans l’au-delà et autant vous dire que ce détail l’intrigue.
C’est aujourd’hui qu’elle voulu tenter de s’approcher le plus possible des portes gigantesques dressées majestueusement devant elle. Juste pour savoir si elles existaient réellement ou si ce n’était que le fruit de son imagination débordante. Juste savoir ce qui se trouvait là-bas derrière, pour que sa curiosité soit enfin apaisée. Car, de ce côté-là non plus, la jeune femme n’avait pas changé : elle était toujours aussi curieuse, cela ne faisait aucun doute.
Evidemment, pour la énième fois, Elaryan fut rappelée sèchement à l’ordre : hors de question qu’elle franchisse ce maudit Portail, son heure n’était pas venue. Ce message venait-il de là-bas ou de sur terre, elle ne saurait réellement le dire. En fait, elle pestait intérieurement contre cette interdiction à laquelle elle se voyait forcée de se soumettre. Rien de plus ne l’exaspérait, vous pouvez me croire, que de se sentir obligée de renoncer à ses plans et de se résoudre à adhérer à ceux des autres. Pire encore quand ces derniers contraient les siens, voyez-vous !

Ramenée brutalement à la réalité (trop brutalement à son goût, elle n’avait pas pu voir ce qui se trouvait de l’autre côté de la frontière, rappelons-le), Elaryan ne serait peut-être pas d’excellente humeur lorsqu’elle reviendrait à elle. Oh, une personne sensée, banale et de sexe féminin de préférence, se serait tout simplement agenouillé face à son sauveur, l’aurait remercié, baignant dans ses propres pleurs, sous la joie d’être encore en vie. El’ n’est pas une personne sensée et banale, malheureusement pour Ecchos. Ainsi donc, se sentant revenir sur la terre ferme sans la moindre notion d’où elle était et de ce qui venait de se passer avant, la princesse se recroquevilla sur le sol, sentant le froid l’envahir doucement. La chaleur qui suivit servis cependant à la calmer légèrement et elle cessa de trembler. Car, évidemment, nous ne pouvons nier le fait qu’Elaryan soit une frêle créature – bien que je ne me risquerais jamais de dire une chose pareille lorsqu’elle est éveillée et, croyez-moi, vous avez tout intérêt à faire de même - et qu’en conséquence, elle ne puisse cacher le fait qu’elle soit frigorifiée. Cette douce chaleur qui la berçait servait donc à l’apaiser, du moins, pour un instant.

Lorsque la princesse rouvrit les yeux, son premier réflexe fut de porter une main à sa tête douloureuse et de grogner de mécontentement : voilà qu’elle allait avoir une immense migraine ! Le deuxième de ses réflexes fut de s’asseoir, puisqu’en position couchée, elle était trop vulnérable à son goût. (Précisons en passant que le Seigneur Dragon aurait pu la tuer d’un simple geste si tel fût son désir – ce qui ne semblait pas être le cas puisqu’Elaryan était toujours en vie – mais que la jeune femme ne se résoudrait pas à penser une chose pareille puisque cela revenait à affirmer qu’elle était trop faible pour se protéger contre une telle menace.) Et le troisième d’observer les lieux en se demandant avec énervement où est-ce qu’elle pourrait bien être.
Elaryan posa son regard sur toute la pièce, qui en fait n’était autre qu’une grotte. Voilà enfin qu’elle remarqua le détail qui la fit fulminer : Ecchos en personne, chers lecteurs. Non, je vous rassure, elle ne savait pas qui il était et je suis sûre qu’elle ne voulait pas le savoir, du moins, pas pour le moment. Pour elle, il n’était autre qu’un simple être humain, une homme qui plus est, elle ne fit même pas attention à la puissance dégagée par son aura. Autant dire qu’elle s’en moquait royalement et qu’elle ne se gênerait en rien de lui dire ce qu’elle pensait de son comportement puisque, aucun doute là-dessus, c’était forcément lui qui l’avait délogée de l’Entre-Deux-Mondes.

Elaryan se leva, rageusement et manqua de s’écraser au sol, dans un geste assez disgracieux, vous pouvez vous en douter. Mais, non, pas d’humiliation de ce genre pour la princesse, du moins, pas pour l’instant. Elle se contenta de s’approcher du mur, marmonnant contre son mal de crâne et de marcher lentement en direction du jeune homme assis non loin de là.

« Alors c’est vous ? »

La suite, on aurait pu l’inventer ou s’en douter. Elle l’aurait remercié, salué, se serait présentée et lui aurait affirmer que son père serait heureux de pouvoir le récompenser pour avoir sauvé la vie de l’une de ses filles. Ce ne fut pas tout à fait ça, en fait … Elaryan, butée, comme toujours, s’élança dans un discours agité, s’énervant toute seule contre ce malotru qui avait osé l’arracher de son précipice. Sauf qu’elle ne voyait pas les choses de cette manière.

« Savez-vous ce que vous venez de faire, espèce d’inconscient ?! Je vous signale que j’étais à deux doigts de découvrir ce qui se trouvait derrière ce maudit Portail et vous, évidemment, vous vous amusez à gâcher toutes mes chances de faire cette découverte. »

Qui a dit qu’Elaryan connaissait la douceur ? Elle n’y allait pas de mains mortes et risquait de s’en mordre les doigts, mais elle s’attendait à une totale soumission de la part du jeune homme. C’est vrai, elle s’emportait un peu pour rien … Seulement, elle ne l’avouerait jamais et peut-être que son mal de tête y était pour quelque chose. En temps normal, elle ne l’aurait certainement pas agressé ainsi. Mais, justement, elle ne semblait pas dans son état normal.

« Et bien, qu’attendez-vous ? Et les excuses, alors ? Vous ne vous présentez même pas ? Par la puissance des Arcanes, savez-vous à moins à qui vous vous adressez ? »

Rageusement, Elaryan s’apprêtait à s’avancer. Tout aussi rageusement, elle ne s’attendait pas à trébucher … Encore moins quand il s’agissait de s’écraser sur le charmant jeune homme qu’elle venait d’agresser. Ce geste aurait au moins eut le but de lui remettre les idées en place.

« Aïe ! Oh, je suis désolée. »

fit-elle d’une autre voix, cette fois, elle paraissait sincère … et affreusement confuse.

Le Seigneur Dragon rouvrit les yeux en sentant que la petite humaine se réveillait. Il venait de parler avec sa jeune compatriote, la dragonne verte était tout près de Karazok. En fait, elle serait même encore plus près si elle n'était pas occupée à jouer avec un 'plumeau noir volant'. Ecchos avait renoncé à comprendre de quoi elle pouvait bien parler, Inara étant parfois un peu.. Spéciale. Le Gardien avait d'abords voulus gronder pour lui dire de se dépêcher un peu, puis avait songé qu'elle n'était encore qu'une enfant.
Il l'avait laissée s'amuser avec le malheureux gryphon noir. [ Oui, oui. On parle de Soklian ^^ ]

Mais revenons-en aux occupants de la grotte. L'homme sentit la demoiselle se recroqueviller face au froid. Le feu qui flambait joyeusement au centre de la caverne chassa vite cet inconvénient. Etant un dragon, Ecchos était insensible aussi bien à la chaleur qu'au froid, mais il se doutait que les bipèdes n'étaient pas aussi solides.
Et puis, la température sur Karazok avait beau ne pas le déranger, il préférait nettement un bon feu. La glace c'était pour les dragons du froid...

Le Grand Dragon repartit dans ses pensées, ignorant la princesse qui semblait de mauvaise humeur. A vrai dire, il songeait aux dernières paroles de Saerian. Egalement appelée L'Oracle, le principal pouvoir de la plus jeune Gardienne était son don de vision. Les Waenres étaient 10. Karzal, Lilith, Ancestral, Eresgard et Albosco combattaient pour les Démons. Cardiana, Celéndil, Ecchos, Alandy et Saerian étaient les Gardiens. Mais cela risquait d'être changé. Saerian avait dit que 6 mortels seraient assez forts pour les rejoindre. Cela signifiait, trois nouveaux Gardiens, mais aussi trois nouveaux Démons.
Bon sang... Comme s'ils n'avaient déjà pas assez d'ennuis avec ceux-là ! De plus la formation d'un Gardien prenait du temps, et Saerian n'avait pas pu dire quand arriverait ces fameux mortels.
Le temps n'avait pas la même valeur pour eux, aussi était-il difficile de calculer ce genre de chose. L'Oracle avait dit dans peu de temps, mais peu de temps pour les Waenres, ou pour les mortels ?

" Alors c'était vous ? "

Gwennhyar sortit de ses pensées. Que se passait-il encore ?
Ses yeux qui avaient semblés recouverts d'un voile laiteux retrouvèrent toute leur acuité. L'humaine avait réussi à se relever toute seule. Elle s'appuyait encore sur le mur. Tiens, elle avait même réussi à avancer un peu, pas mal du tout.
Le Seigneur Dragon resta silencieux, fixant simplement la guerrière de son regard écarlate. Qu'est ce qu'elle voulait ? Oui, c'est lui qui l'avait soigné, amené ici, et empêcher de mourir. Et ensuite ?

La demoiselle poursuivit sa tirade, commençant d'abords par une insulte, puis par des reproches stupides. Allons bon... Avait-il interrompue une tentative de suicide ?
M'oui enfin... On n'avait jamais vu d'humains allez se tuer sur Karazok, donc ce n'était pas ca.
Ecchos finit par en conclure que cette fille devait être stupide. Comment pouvait t’on souhaiter mourir à ce point ?
Agacé, il se releva souplement, et fit face à la princesse. Enfin, vu la différence de taille, la princesse fit face à ses pectoraux plutôt.

« Ce que tu appelles ‘Portail’, c’est l’Entre-Monde, et de l’autre coté, il s’agit tout simplement du royaume d’Androbar. Apprends simplement qu’il ne laisse pas ceux qui sont entrer chez lui en ressortir. As-tu d’autres questions humaines ? »

Le tutoiement qu’il avait employé n’était pas quelque chose de familier et agréable. C’est plutôt le style de tutoiement que l’on emplois avec quelqu’un qui ne mérite pas notre respect. Serviteur, esclave, insecte … Des êtres insignifiants quoi.
En employant sa race pour la désigner, il accentuait ceci.

Malgré l’oreille pointue qui émergeai de sa sombre chevelure, Ecchos semblait être autant elfe qu’Elaryan ressemblait à un troll. Pas du tout, pour ceux qui n’auraient pas compris.
La peau pâle, les yeux rouges, les cheveux noirs, et des canines pointues, on ne pouvait pas en vouloir à la jeune fille si elle le prenait pour un vampyr.
Bien évidemment, le Grand Dragon n’avait rien à voir avec ces buveurs de sang, mais d’une certaine façon, il leur ressemblait.
En tout cas, il était toujours aussi plein de morgue.

Nous pouvons aisément saluer le sang froid du Seigneur Dragon qui fit un gros effort pour ne pas tuer la guerrière lorsqu’elle le traita comme … Comme quelqu’un qui lui devait soumission. Avons-nous déjà parlé de l’orgueil des dragons ? De leur point de vue, Gwennhyar était quelqu’un de particulièrement gentils, courtois, et humble.
Malgré tout, ce faire parler ainsi par une vulgaire bipède, ca dépassait ce qu’il pouvait supporter. On assista à une subite montée de son aura alors qu’il se contenait pour ne pas réduire en charpie la petite qu’il venait de sauver.

« Qui es-tu, toi ? »

Sa voix était particulièrement grondante. Autant la première réplique, malgré son agacement, avait été de velours, grave et harmonieuse, la voix de l’ombre et des flammes en même temps, celle-ci semblait beaucoup plus … Sauvage. Encore plus froide. C’était la même voix, mais on sentait une nette colère à l’intérieur.

Une petite tête blonde passait le nez par l’ouverture de la grotte au moment où Elaryan trébuchait et s’écroulait sur le Waenre. Un petit sourire nettement machiavélique apparut sur le visage d’ange d’Inara lorsqu’elle vit la jeune fille qui tombait dans les bras de son Seigneur.
Va savoir ce qui pouvait passer dans sa petite tête…

« Seigneur Gwennhyaaaaaaaaaaar !!! »

Ledit Gwennhyar eut soudainement très envie de soupirer. Entre l’humaine qui venait littéralement de lui tomber dessus ( et qu’il avait rattrapé par pur réflexe… ) et Inara qui débarquait, les prochaines heures risquaient d’être très, très fatigante.

La petite dragonne lui sauta littéralement au cou. Elle savait qu’il avait horreur de ca. Mais elle savait aussi qu’il l’aimait trop pour lui faire du mal si elle devenait trop chiante, et elle en profitait excessivement.
En même temps, Inara était absolument adorable. On aurait parfois dit une gamine de 6 ans dans celui d’une elfe de 17. Ses longs cheveux blonds semblaient presque d’argent à cette lumière, et il était coupé très…
Flûte, je ne retrouve plus le mot. On va dire au carré. Vous savez, c’est quand le bout est vraiment très … rectiligne. Vous me suivez ? Non ? Tant pis.
Enfin bref. La petite portait son habituelle robe vert-d’eaux, et ses yeux dorés fendus étincelait sur son teint de porcelaine. Après avoir fait un gros câlin à son Seigneur, qui n’avait rien demandé le pauvre, elle adressa un sourire éblouissant à Elaryan, avant de déposer un petit bisou sur la joue de la jeune humaine.
Il n’y avait pas à dire, Inara était réellement une gamine quand elle voulait.

[ Je suis maudiiiiiiiiteeeeeeeuuuuuuu xD Mon modem arrête pas de s'éteindre xD ]
[ Je peux pas en dire autant de mon p'tit chou ^^' ]

Elaryan faillit littéralement s’étrangler en entendant les paroles d’Ecchos. Il l’avait remise à sa place et, en temps normal, Elaryan n’aurait même pas bronché. Elle se serait contentée de baisser la tête et d’acquiescer en silence. Elle avait changé, c’était sûr mais en ce moment même, elle ne semblait vraiment pas avoir quitté son esprit rebelle et fier. D’ailleurs, autant que le Seigneur Dragon, son orgueil en avait prit un coup. Je vous rappelle que la princesse n’était pas stupide et qu’elle remarqua bien que le tutoiement utilisé par l’homme n’était pas un pronom amical et choisi à la légère. Il osait s’adresser à elle comme si elle était … Une moins que rien. (Vous en conviendrez, chers lecteurs, que comparée à lui, elle était effectivement une moins que rien mais il faudrait être fou pour s’appeler Elaryan et affirmer une chose pareil : Bien trop orgueilleuse, la petite.) La demoiselle serra les dents, histoire de ne pas faire quelque chose de … Stupide et elle écouta sa petite tirade. Le mot qui la choqua le plus fut très certainement lorsqu’il la désigna par sa race. Cela pouvait tout simplement lui montrer qu’il se moquait totalement d’elle et de ses états d’âme.

« Non, aucune autre, merci. »

persifla la princesse en réponse.

Et oui, comme vous auriez pu le remarquer, El’ n’avait pas apprécié énormément le fait qu’Ecchos lui parle comme si elle était sa servante. Et son ton outré le démontrait plus que de raison. Elle lui aurait collé sa main sur la figure … S’il n’était pas aussi grand.

Elaryan s’attarda un instant sur le physique du Seigneur Dragon. Euh, voyez-vous, il n’était pas ce que l’ont pouvait méchamment appeler « Une erreur de la nature ». Ce serait même tout le contraire. Grand, bien bâti avec un visage aux traits bien dessinés, Elaryan était folle de ne pas remarquer sa beauté surnaturelle. Mais la demoiselle s’en moquait royalement, à l’heure qu’il était. Elle avait juste en travers de la gorge le fait qu’il lui avait parlé avec ce ton grave et pourtant harmonieux en la traitant indirectement de « Chose » trop peu intéressante pour qu’il prenne la peine de la respecter un minimum. Oui, ça l’avait marquée et ça allait lui rester encore un bon moment. C’est vrai qu’elle avait poussé le bouchon un peu loin mais de là à l’humilier de cette manière, il ne fallait tout de même pas exagérer. (A l’avis de la jeune femme, tout du moins. La narratrice, elle s’éclate à lire le post du Dragounet. Hum, bon, reprenons là où nous nous sommes arrêtés …)

« Qui es-tu, toi ? »

La phrase fusa, cinglante, dans la direction de la princesse. Le ton de l’homme avait légèrement changé. Il était devenu plus froid, plus sauvage et, par la même occasion, plus effrayant. (Chose qu’Elaryan refusait obstinément d’admettre mais, elle a la tête dure et cela ne nous étonne plus du tout puisque nous commençons à en être parfaitement habitués. Ne vous inquiétez pas, Gwennhyar finira par s’y habituer, lui aussi ^^).
La gorge de la guerrière se serra mais elle s’empêcha de répondre la première méchanceté qui lui venait à l’esprit pour la simple et bonne raison qu’elle avait un tant soit peu de considération à l’égard du Seigneur Dragon et un minimum de respect, ce qui, sur ce point, les différenciait énormément, selon elle.

« Jusqu’à preuve du contraire, je ne crois pas avoir de compte à vous rendre et donc, je vous prierai de bien vouloir cesser de me parler comme si j’étais la chose que vous méprisiez le plus sur cette planète. D’ailleurs, tant que vous ne cesserez pas ces enfantillages je ne me présenterai pas. »

Et elle parlait d’enfantillages ? Autant dire qu’elle lui faisait presque une scène. Manquerait plus qu’elle se détourne et qu’elle aille bouder dans son coin. Pour le moment, elle se contentait de lui faire passer le message, oubliant complètement et sincèrement qui plus est, qu’elle l’avait agressé quelques minutes auparavant. Elle paraissait déjà plus adulte que tout à l’heure bien que son ton légèrement vexé laissait passer plus d’émotion qu’elle ne l’aurait voulu.

Et c’est à ce moment là qu’elle s’écrasa pathétiquement sur le Seigneur Dragon et qu’il la retint (par pur réflexe, cela allai de soi ... Hum, évidemment). Elaryan avait même prit la responsabilité de s’excuser, preuve qu’elle était sincère.
Une jeune demoiselle qui paraissait avoir dans les 17 ans, aux cheveux blonds et à l’air un peu enfantin passa sa tête dans la grotte. A ce moment même, Elaryan s’éloigna brusquement d’Ecchos, se cramponnant au mur, au passage, pour ne pas s’écrouler sur le sol. Il faut dire que ses jambes avaient encore du mal à la porter…
Inara alla faire un grooooos câlin à son Seigneur, scène qu’Elaryan trouvait particulièrement adorable. Et puis, la jeune fille s’empressa de venir déposer un petit bisou sur la joue de l’humaine ce qui surprit vivement cette dernière. Comme pour la remercier de cette attention, elle lui fit un grand sourire sincère et pour preuve, ses yeux brillaient de joie. Ah, elle avait eut peur, pendant un instant d’être de nouveau traitée comme une moins que rien. Sincèrement, elle ignorait si elle pourrait le supporter une deuxième fois. Car bien plus qu’écrasant l’orgueil, qu’on lui rappelle qu’elle n’était rien la blessait profondément et pour cause … Elle se sentait déjà assez minable d’avoir involontairement tué son âme jumelle, pour ne pas entrer dans les détails.

« Je m’appelle Elaryan et toi tu es … »

fit-elle à l’adresse d’Inara.

« Toi tu es trop chouuuu ! »

El’ la prit dans ses bras sans se gêner. ^^ Kya, elle était contente de voir quelqu’un comme la jeune fille – qui avait l’apparence d’une elfe, d’ailleurs – redonner de la pêche à tout le monde. Voilà qui la mettait de sacrément bonne humeur ! Elaryan consentit enfin à la lâcher tout en lui souriant. Retrouvant un tant soit peu de savoir vivre et de bonne conduite, Elaryan se tourna dignement vers Ecchos et s’apprêta à lui parler. Seulement, voyez-vous, ce n’était pas la chose la plus facile du monde, ce qu’elle s’apprêtait à faire. Prenant un air suffisant mais cela dit, pas arrogant, Elaryan – une main contre le mur – expliqua à son sauveur (dont elle ignorait qu’il l’avait sauvée):

« Je … Hum. Je m’excuse sincèrement pour ma conduite de toute à l’heure. J’avoue vous avoir peut-être un tout petit peu agressé … »

s’excusa-t-elle en bon début …

« Mais Seigneur ou non, ce n’était pas une raison pour m’humilier de la sorte ! Vous auriez aussi bien pu me parler comme si j’avais un tantinet d’importance ! »

se rebuta-t-elle finalement.

Bon, d’accord, ce n’était pas ce qu’on faisait de mieux dans le genre excuses … Mais, laissez-lui une chance, c’est Elaryan après tout et le fait qu’elle se soit excusée était déjà un net progrès en question de maturité.

Une Aventure Glaciale [PV Ecchos ^^] 86ph4qp

Glasfeu

Le Seigneur Dragon ignora totalement la pauvre humaine, et re-concentra son attention sur Inara. Il savait lorsqu'elle lui cachait quelque chose, et c'était actuellement le cas.
La jeune fille blonde sentit confusément le regard de rubis de son Seigneur, mais choisit de finir de saluer Elaryan. Ses mèches dorées retombaient joyeusement autour de son visage alors qu'elle sautillait à coté de la demoiselle.

" Nyaaaaaaaa ! Moi c'est Inara ^^ "

La petite déposa un autre bec sur la joue d'Elaryan avant de se retourner vers son maître. Elle s'inclina profondément, puis parla d'un ton très sérieux et grave.

" Seigneur Gwennhyar, le Seigneur Glasfeu m'a suivit. Je pense qu'il a déjà senti l'odeur... "

Elle hésita. Elle savait qu'en employant le nom de la princesse Calienne, Ecchos ne comprendrait pas, se moquant totalement de qui était la femme, mais dire "l'humaine" pouvait vexer son 'invitée'...

" ... De la Dame Humaine. "

Inara coula à Elaryan un regard désolé, puis reprit son air grave pour faire face à son Seigneur. Le Grand Dragon ne dit rien, aucune émotion ne s'afficha sur son visage, ce qui ne l'empêcha pas de soupirer… mentalement. Il était l’une des personnes le plus persécutés au monde par la Loi de Murphy, dites Loi de l’Emmerdement Maximum. « Lorsqu’une chose peut aller mal, elle va mal. »
En plus d’Inara et de l’humaine, voilà qu’il allait devoir lutter contre son collègue, Glasfeu. Tous, parmi la gent dragonique, savaient la règle tacite de Karazok. Pas d’humains sur le Glacier, le Grand Dragon blanc ne supportant pas que la présence de bipèdes viennent souiller la tombe de sa compagne.
La demoiselle avait beau être totalement sans intérêt pour lui, le Seigneur Dragon de l’Ouest ne laisserait pas un féal poser la patte sur elle, c’était désormais une question d’honneur. Oser porter atteinte à celle qui était désormais sous sa protection, c’était nier son autorité, et cela il ne le permettrait pas. Glasfeu pourrait dire ce qu’il voulait, cette humaine là quitterait le Karazok en un seul morceau.

La petite dragonne était repartie vers Elaryan sitôt l’homme plongé dans ses pensées. Sans prendre conscience qu’elle risquait de la vexée, Inara lui adressa un grand sourire en parlant doucement, mais l’air particulièrement joyeuse et confiante.

« Ne t’inquiètes pas ! Tant que le Seigneur Gwennhyar est là, le Seigneur Glasfeu ne pourra rien te faire ^^ »

Douce – Fausse ? – Naïveté de l’enfance… Le pire est que la petite était sincère en disant ses mots. Ou pas, car il était aussi difficile de deviner ce qui se passait dans la tête de la dragonne verte que dans celle de son maître.

Un puissant rugissement retentit hors de la grotte, faisant vibrer les parois, vite suivit d’un cri mental qui déchira l’esprit des deux jeunes filles.

* GWENNHYAR ! *

Ledit Gwennhyar daigna enfin tourner la tête vers l’ouverture, toujours son profond air plein de morgue collé au visage. Mais avant de sortir, il eut la politesse de répondre à Elaryan… Et comble du miracle, il ne l’appelas pas ‘humaine’.

« Je ne te méprise pas… »

Grosse effort pour ne pas la ré-insulter. Ecchos devait réellement être dans un bon jour, et avoir d’autres préoccupations en tête.

« Tu m’es indifférente, tout simplement. »

Je retire ce que j’ai dis. Il avait simplement employé une manière très polie de dire qu’il se moquait totalement d’elle, de sa vie, son existence ou ses sentiments. ( Soit dit entre nous, ce n’était pas totalement la réalité, puisqu’il s’apprêtait à affronter le redoutable Glasfeu pour lui sauver la vie… Mais bon, il n’allait pas s’abaisser à admettre qu’une humaine l’intriguait. )
Il tourna ensuite son regard vermeil vers la blondinette, toujours avec cet air calme.

« Il semblerait qu’il vole plus vite que toi. »

Et non, ce n’était pas un reproche. Inara inclina légèrement la tête, reprenant cette expression sérieuse et grave qu’elle avait souvent avec le Grand Dragon.

« Il était loin derrière au départ, mais effectivement Seigneur, il va plus vite, me le reprocheriez-vous ? »

« Non. »

Ecchos ou, comment ne pas parler pendant 3 heures. Cet homme coupait l’envie de discuter à n’importe qui. Le grondement résonna de nouveau, moins puissant, mais plus énervé. Le brun (sexy, viril, musclé, ténébreux, courageux, etc) sortit calmement, absolument pas effrayer par ce rugissement à décorner des aurochs.
Il ne se retourna même pas pour voir si Inara et Elaryan le suivaient.

Le regard de glace du Seigneur Dragon étincela de fureur lorsqu’il vit Gwennhyar sortir de la petite caverne sous sa forme bipède, presque aussitôt suivit par la petite dragonne émeraude qui était toujours collée à ses basques… Et par l’humaine.
Il voulait la voir mourir, l’écarteler, la déchiqueter, qu’elle périsse !
Néanmoins, Glasfeu n’était pas Seigneur Dragon des Runes des Dieux pour rien, il remarqua aussi un autre petit détail. Ecchos avait pris soin de se mettre devant les jeunes filles, indiquant clairement que le premier qui essayerait de les touchées déclencherait son courroux. Redoutable courroux, il avait beau être le plus jeune des Seigneurs Dragons, il n’en était pas le moins puissants ( C’était plutôt l’inverse ). La rage aveugla tout de même le Grand Dragon de cristal, quelques instants, quelques minuscules instants…

En voyant cette humaine qui osait venir profaner la sépulture d’Aérianne, il perdit le control. Si la princesse Calienne avait été seule, cela aurait suffit pour signer son arrêt de mort, car Glasfeu cracha un puissant jet de glace vers elle, destiné à l’empaler contre la paroi rocheuse, de toute évidence.
Destiné seulement, car le pic de glace devint vapeur à trois mètres de la demoiselle, transformé en gaz par un simple petit geste du dragon noir. Le Maître de la Chaleur affronta du regard celui du Froid, mais Glasfeu cilla le premier.

* Donne-moi l’humaine… *

Un grand silence s’installa. Gwennhyar ne lui fit pas l’honneur de répondre, et à part le craquement de la glace, aucun bruit ne se faisait entendre, les dragons se tenant clos.

* S’il te plait… ? *

Les mots avaient été difficiles. Le Seigneur Dragon blanc n’était pas du genre à s’incliner devant qui que ce soit, mais un combat face à Gwennhyar ne lui apporterait rien de bon… Il n’était même pas certain de remporter une telle bataille.
Pour ceux qui n’auraient pas compris, le Maître des îles n’avait pas pris la peine de restreindre sa voix à Ecchos, même s’il avait pris garde à garder son esprit à l’intérieur du sien, histoire de ne pas rendre folle Elaryan.
L’esprit d’un dragon, et plus fortement d’un Seigneur Dragon, est si différent de celui d’un humain, que si le reptile géant ne fait pas attention, un simple contact peut tuer ou rendre fou un bipède qui se serait trop approché. Or, il voulait tuer et torturer la jeune femme… Enfin bref, vous avez tous compris.
Le Seigneur de l’Ouest ne s’embarrassa pas de telles questions, puisqu’il se servit de ses cordes vocales pour répondre. Malgré tout, sa voix pouvait rivaliser avec la glace du sol de Karazok.

« Hors de question… »

Il n’accepterait aucunes récriminations. Son regard rubis était plus froid que l’eau des fjords du glacier, et il fixait sévèrement son adversaire. Derrière lui, Inara se tenait tranquille, près d’Elaryan, et si elle ne disait mot, elle n’en pensait pas moins. A vrai dire, elle rayonnait littéralement de fierté… Fierté de servir un tel Maître, etcetera, etcetera…

Glasfeu et Gwennhyar s’affrontèrent du regard pendant plusieurs longues minutes, mais le dragon de glace finit par s’avouer vaincu. La mort d’une seule humaine ne valait pas le risque de combattre Ecchos et de ravager Karazok… Ce qui ne l’empêcherait pas de se venger, plus tard, de son impétueux neveu.

* Tu me payeras cet affront Gwennhyar… Nul bipèdes ne devrait souiller la tombe d’Aérianne ! *

Sur ces derniers mots, il recula d’un pas, et étendit sa large envergure. Sans effort apparent, ses 49m de hauteur s’élevèrent dans les airs, en un tourbillon de neige, alors que les ondes de sa rage résonnaient encore sur le glacier.

D’une impassibilité qui en devenait presque agaçante, ou admirable pour certains, le dragon noir se retourna vers Elaryan et Inara. Son visage était toujours un masque figé, mais pendant une seconde, une seule seconde, une petite étincelle mi-amusé mi-intrigué avait brillée dans son regard, alors qu’il posait les yeux sur la princesse guerrière.

« Où vis-tu ? »

Pas la peine de faire du mauvais esprit, il voulait simplement la ramener chez elle.

[ I’m soooooooooooo happy ! Mon inspi’ a fini par revenir ^^ J’vais essayer de te répondre mieux, enfin plus souvent, maintenant ^^ ]
[ Navrée pour la fin qui n’est plus super, il commençait à être tard xD ]
[ Le Spoiler d’Inara a changé soit dit en passant ^^ Tout comme la citation d’Ecchos ]

Elaryan eut soudain un élan d’affection pour cette jeune demoiselle qui se comportait de manière bien étrange mais tout aussi adorable. Autant dire que c’était assez rare de voir la guerrière aussi souriante aux vues d’un être qu’elle n’avait rencontré que quelques minutes auparavant.
Joyeusement, Elaryan salua – un peu plus dans les normes, cette fois-ci – la petite demoiselle qui venait de se présenter sous le nom d’Inara. Un grand sourire s’affichait sur le visage, maintenant rayonnant, de la princesse humaine.

La demoiselle prit soudain un ton plus grave, plus sérieux qui faillit affoler Elaryan. Enfin, intérieurement, bien entendu, puisque extérieurement, la guerrière de montrerait aucun signe d’affolement, pas même si la fin du monde s’annonçait en personne pour venir détruire la Terre. Cela dit, Elaryan avait écouté sans tressaillir les paroles de la jeune fille et elle nota la touche d’humanisme qu’avait mis Inara dans ses paroles, en évitant d’appeler la guerrière par sa race, chose absolument insultante, pire encore, si ce n’était blessante. Elle lui en était réellement reconnaissante, mais, pour le moment, ce n’était pas l’heure des remerciements, elle s’en passerait donc. Elaryan intercepta le regard désolé d’Ina’ par un autre que nous qualifierons de perplexe. En effet, elle ne comprenait pas pourquoi ce ton grave, ni cette subite agitation à l’intérieur de sa tête car, apparemment, son esprit avait comprit que ce n’était pas un signe positif …

La jeune femme ne pu s’empêcher de lancer un regard discret et quasiment invisible – sauf bien sûr lorsqu’on s’appelait Ecchos, mais ça, El’ l’ignorait encore – en direction de son sauveur, comme pour y discerner une quelconque réaction de sa part. Bien sûr, comme nous parlons du Seigneur Gwennhyar, rien ne paru, aucune émotion, quelle qu’elle soit. Etrangement, cela rendit la princesse plus perplexe encore. Non, la situation n’était pas vraiment optimale pour ce genre de réflexion, mais la jeune femme ne pu s’empêcher de constater ce stoïcisme éternel qui emplissait son sauveur. Il l’intriguait, autant le dire tout de suite mais, ce n’était pas sa beauté apparemment légendaire qui avait attiré l’attention de la guerrière. Comme vous avez certainement déjà pu le constater, Elaryan n’était pas expressément attirée par la gente masculine, or, en ce moment même, Gwennyhar l’intriguait. (Oh, cela allait de soi, elle ne l’affirmerait jamais à voix haute pour la simple et bonne raison que ces pensées lui semblaient aussi folles qu’insensées, qu’idiotes.)

Ah, bien entendu, énormément de personnes connaissaient la règle principale – et à priori très simple – qui régissait Karazok … Malheureusement, grand nombre d’entres-elles n’avaient, par la même occasion, aucune idée de ce qu’elle instaurait. Et parmi elles, Elaryan en personne, comme vous avez pu le constater, puisqu’elle ne comprenait même pas ce qu’elle fichait ici. Je pense utile de préciser que tout ça était de la faute de Soklian ! D’ailleurs, ce dernier était-il au courant des règles ? Si ça se trouvait, tout ceci n’était qu’une ruse prévue depuis quelques temps. Imaginez … Le plumeau volant qui est au courant du passage d’Ecchos sur Karazok, au même moment, une sale idée lui traverse l’esprit et à coup de grand acharnement, le piaf parvient à ses fins, en l’occurrence, traîner la princesse jusqu’ici. A partir de là, il se charge de veiller qu’Elaryan et Gwennhyar se croisent … Sauf que ses plans tombent à l’eau à l’instant même où Elaryan tombe dans le vide. Il hésite un instant à aller la sauver alors qu’il est justement devancé par l’objet de ses convoitises, à savoir Ecchos lui-même.
Non, Elaryan ne poussa pas l’analyse aussi loin et se contenta d’en vouloir au gryphon pour sa mauvaise idée, bien qu’elle en ignorait encore les conséquences. Ne vous inquiétez pas, ces dernières n’allaient pas tarder à arriver …

Euh, en effet, le fait qu’elle doive être protégée par un être quelconque la vexait passablement. Renfrognée, elle calma pourtant ses ardeurs en voyant le visage souriant de la demoiselle. Kya, elle était vraiment trop chou ! Elaryan, cela dit, avait été heurtée par les mots de la jeune fille et ne se gênerait pas pour riposter et manifester son désaccord sur la question. La princesse sourit tout de même et ce fut d’une voix douce qu’elle parla, malgré ce que l’on pourrait croire :

« Oh, tu sais je peux bien me débrouiller ! Je suis sensée être guerrière et donc en mesure de me défendre seule. Je n’ai pas besoin d’un quelconque garde du corps. Pas même si je dois affronter un autre seigneur, quel qu’il soit. »

Elaryan paraissait totalement convaincue par ses paroles. En effet, elle était certaine de ce qu’elle affirmait, elle savait, évidemment que c’était la vérité, et qu’elle était on ne peut plus capable de se défendre et de se débrouiller seule, comme une grande fille. Bien sûr, elle ne connaissait pas le mauvais côté des choses et, en l’occurrence, aurait peut-être bien retiré ses paroles, si elle avait su ce qui se préparait.

Un affreux rugissement retentit avec puissance dans l’esprit de la jeune femme et certainement celui des deux autres personnes dans la grotte. Instinctivement, la guerrière plaqua ses mains sur ses tempes, car la douleur qui transperçait son pauvre esprit d’humaine était fulgurante, atroce même. Elaryan faillit vaciller mais elle retrouva rapidement son équilibre et respira lentement, longuement avant d’oser retirer ses mains placées préalablement de chaque côté de sa tête. La guerrière ferma les yeux un instant et tenta de prendre une pose un peu plus … Digne d’elle parce que là, elle avait vraiment l’air ridicule. Non pas qu’elle ce soucie, ne serait-ce qu’un tout petit peu, de ce que pouvait penser le Seigneur Dragon, bien au contraire … Juste que cette position lui donnait l’impression qu’elle était d’une faiblesse exaspérante ce qui, malheureusement, était bel et bien le cas.

Si elle s’attendait cependant à une réponse de Gwennhyar, elle ne se serait pas retrouvée la bouche quasiment entr’ouverte – non, elle ne s’abaisserait pas à un tel état ! Elle avait l’air assez cruche comme ça, pas besoin d’en rajouter une couche xD. Elle le regarda, perplexe de sa réponse. Ainsi, il ne la méprisait pas ? (Elle en aurait sauté de joie, selon la narratrice, mais ce n’est pas exactement ça …) Elaryan sourit, contente d’être traitée, comme elle l’avait voulu, avec un tant soit peu d’humanité … Pour trois secondes exactement xD. En effet, son sourire s’effaça rapidement, à l’entente de la suite. Finalement, ça revenait à peu de chose près au même. On était indifférent aux esclaves, aux domestiques, aux êtres inférieurs et sans la moindre conscience de leur existence. El’ soupira assez audiblement. Elle exaspérait Ecchos très certainement autant que lui l’exaspérait. Résignée et oubliant ses douleurs crâniennes d’il y a quelques secondes, la princesse s’apprêta à rétorquer quelque chose de tout à fait cinglant et plaisant à entendre (pour elle, bien sûr). Voyant cependant que le Seigneur s’éloigna, elle s’élança à sa poursuite et commença donc son discours, légèrement sur les nerfs :

« Je crois que je vais devoir vous apprendre à traiter les gens avec un tant soit peu de respect. Oh, je sais bien ce que vous allez sans doute me rétorquer : Je dois me mêler de mes affaires, de ce qui me regarde et que vous traiter les gens comme bon vous semble, moi y compris. Mais justement, ce détail me pose problème vous voyez … J’ai assez de mal à digérer les impertinents dans votre genre qui s’exprime envers moi comme si j’étais une simple … »

Elaryan se paralysa dans son discours effréné. Ah, elle en avait totalement oublié le rugissement affreux qui lui avait anéanti les tympans. Et, désormais, elle se retrouvait en face d’un Dragon. Attention, Glasfeu n’avait pas seulement l’air d’un Dragon … Il avait l’air d’un immense Dragon, hostile et dangereux et, à voir comme il la regardait, il ne devait pas apprécier sa présence ici. Autant dire tout de suite que la jeune femme ne savait absolument pas ce qu’elle avait fait de mal et qu’elle en était d’autant plus choquée que par l’avidité bien remarquable du Dragon à l’avoir en sa possession. Elaryan déglutit péniblement, restant finalement, dans un coin sombre, au dehors de la grotte, les yeux successivement rivés sur Gwennhyar et sur Glasfeu.
La jeune fille sursauta d’autant plus en prenant conscience que le jet de glace qu’avait craché l’imposant Dragon lui était destiné. Seulement, détail important, Elaryan ne mourra pas aujourd’hui, du moins, pas tout de suite puisqu’en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire, le pic de glace fut totalement désintégré. El’ ne prit pas encore conscience de la puissance de son sauveur pour qu’il ait pu détruire aussi facilement un immense jet de glace … Pas encore car ça ne saurait tarder.

S’en suivit ensuite un long affront du regard. El’ trop préoccupée par elle ne savait trop quoi, en oublia même qu’elle était la cause de tant de tension. Elle retint juste le fait qu’elle avait l’air encore en vie et que c’était grâce à Ecchos qui, pour la deuxième fois en moins d’une demi heure, venait de lui sauver la vie. Je n’ai pas dit qu’elle ne lui en était pas reconnaissante. Je n’ai pas dit qu’elle n’en était pas vexée. En fait, la guerrière jonglait avec ces deux points de vue, ne sachant trop où se placer dans tout ça.
Glasfeu finit par partir, certainement à cran, lui aussi et ce fut à Ecchos d’adresser la parole à la jeune femme en lui demandant où elle vivait. Elaryan mit un instant avant de daigner répondre, le regard posé sur l’endroit où se tenait précédemment un Dragon puissant, imposant et en colère après elle.
Intimidée, elle n’osa pas répondre de manière tranchante, de peur que l'homme ne s’énerve et qu’il ne la tue sur le coup xD. Elaryan, le cœur battant la chamade, encore sous le choc répondit finalement, haussant les épaules, sans même regarder Ecchos :

« Qu’importe, de toute manière je peux me débrouiller pour rentrer. »

Après quelques instants de concentration intense pour ne pas tomber de manière peu gracieuse, cela allait de soi, la princesse s’avança de quelques pas, peu sûrs, et s’arrêta. Elle se retourna, planta son regard dans celui du Seigneur Dragon et souffla, souriant discrètement mais avec politesse :

« Merci. »

Oh, elle savait parfaitement que l’homme s’en ficherait éperdument, mais rien ne l’empêchait d’être polie, comparé à lui. Et puis, il lui avait sauvé la vie, ce n’était pas rien. Il en avait assez fait, désormais, elle était capable de se débrouiller seule.
La princesse sortit donc de la grotte, marchant à pas lents, saccadés. Elle avait encore mal des blessures de sa chute et son dos la lancinait énormément. Mais elle marchait, elle ne demanderait rien à personne, oubliant qu’un océan la séparait de chez elle. Elle tenait à garder le peu de dignité qui lui restait. Elle était une guerrière, elle savait se défendre, elle connaissait les règles de survie et pourrait très bien se débrouiller pour rentrer, elle en était sûre.

Mais, au bout d’une vingtaine de mètres, la jeune femme s’écroula, tombant à genoux sur le sol dur de Karazok. Elle ferma les yeux, tentant de trouver la force d’avancer, encore un peu, un tout petit peu … Après tout, elle n’allait pas mourir bêtement de froid sur cette terre alors qu’elle aurait pu être morte par deux fois, il y a quelques instants à peine … Mais sa fierté ne la laisserait pas s’en tirer comme ça ! Elle pouvait rentrer seule et cette phrase s’acharnait dans sa tête, sans se gêner, piétinant toutes les autres idées qui lui venaient. Pour l’instant, cela dit, elle n’avait pas envie de bouger, consacrant sa respiration à récupérer des forces et son esprit à trier tous les éléments qui lui permettraient de survivre.

Inara avait également accusé le choc lorsque le cri de Glasfeu les avait déchirées, mais elle se tenait à présent en pleine forme, fixant avec une sorte de triste déception les deux entêtés qui s'affrontaient à coté. Sa nouvelle amie, Elaryan, avait pris conscience de la puissance de Gwennhyar, et se forçait donc à rester un minimum polie, mais elle était vraiment beaucoup trop butée... En même temps, si elle comprenait bien l'idée de son maître, c'était tout de même dangereux pour la jeune femme... Qu'il l'amène à Cala ou dans la Demeure du Clan des Dragons des Tempêtes, l'écart de température brutal entre Karazok et ces lieux risquait de la tuer.
Mais en l'abandonnant sur le Glacier, ils étaient certains de la voir mourir... Un seul coup d'œil à Ecchos convainquit la blondinette que son Seigneur n'avait aucune intention de laisser Elaryan seule à Karazok. Malheureusement pour elle, il avait choisi de la prendre sous sa protection, et se désister maintenant serait une grave offense à son honneur.

Il fit quand même une drôle de tête lorsqu'elle s'éloigna seule et s'écroula dans la neige. ( -_-' ) Il devait bien faire -30° sur l'île, en restant immobile, elle risquait l'Hypothermie majeure.
Petite explications pour ceux qui n'aurait pas envie d'aller fouiner dans les vieux bouquins de médecine.

Wikipédia a écrit:: "L'hypothermie est une situation dans laquelle la température centrale d'un animal à sang chaud ne permet plus d'assurer correctement les fonctions vitales.

Chez les êtres humains, la température interne normale est de 37 °C ; la thermorégulation est une des fonctions permettant d'assurer le bon déroulement des réactions chimiques et biologiques nécessaires à la vie (homéostasie).

On parle d'hypothermie lorsque la température centrale est inférieure à 35 °C :

De 37 à 35 °C : normothermie ;
De 35 à 34 °C : hypothermie modérée ;
De 34 à 32 °C : hypothermie moyenne ;
De 32 à 25 °C : hypothermie grave ;
En dessous de 25 °C : hypothermie majeure.
T° 35 – 32 ° C : frissons, vasoconstriction, baisse de la tension artérielle, respiration rapide (tachypnée), pouls rapide (tachycardie) ;
T° < 32 ° C : troubles de conscience, hypertonie diffuse, pupilles contractées (myosis), ralentissement du cœur (bradycardie) ;
T° < 30 ° C : coma, pupilles dilatées (mydriase), respiration lente (bradypnée), bradycardie, hypotension, « état de mort apparente » "

Wikipédia est ton ami. Reprenons.

Ecchos fixa donc cette inconsciente qui s'entêtait à traverser un océan, froid, à la nage pour rejoindre un continent situé à des milliers de lieux de là. Avec un léger soupir, le Seigneur Dragon la rattrapa d'une démarche souple, et redressa la jeune humaine en la soulevant par le bras. Il lança un seul regard à Inara qui lui obéit sur le champ, et allât éteindre le feu dans la petite caverne qu'ils venaient de quitter.
Sentant qu’Elaryan recommençait à s’écrouler, bien qu’il la tint encore par le bras, il lui jeta un regard vaguement surpris. Epuisée a ce point ? Son bras se glissa autour de la taille de la jeune femme, afin de s’assurer une meilleure prise et de l’empêcher de retomber au sol, mais si la Princesse avait rouvert les yeux et fixer le visage du Grand Dragon, elle n’aurait pu y lire que cette éternelle indifférence.
Enfin, la petite dragonne verte revint, avec un grand sourire sous ses yeux d’or, et elle failli resauter au cou de son Seigneur et Maître… Geste dont elle s’abstint prudemment, alors qu’elle se contentait d’attraper doucement la main libre de Gwennhyar. Puis, ils disparurent.

[Oui c’est court, mais pas d’inquiétude xD il y a tout simplement un autre post ailleurs ensuite ^^
Ici ]

» Non , Miko ... ( pv Ecchos )
» Ecchos Gwennhyar [Admin dragonique et beau gosse en chef xD]