Remise en question [ Le Nirvana ]

La Souveraine venait d'arriver au lieu appellé Nirvana. Elle espérait y trouver une façon de vaincre sa culpabilité, elle voulait être libre de son passé, de ce passé qui la rongeait depuis si longtemps. Elle désirait être Souveraine, mais une Souveraine sans failles. Or ce passé l'affaiblissait, elle voulait le faire disparaitre, ou du moins faire disparaître l'emprise qu'il avait sur elle aujourd'hui. Elle voulait être plus forte, ne plus ressentir cette peine qui la tiraillait.

C'était la première fois qu'elle pénétrait en ces lieux et ne sut ce qu'elle allait y trouver. Peu de personnes viennent ici...

A quoi bon s'inquiéter? Il arrivera ce qui doit arriver..., se dit-elle, en pensant à la manière dont elle devrait vaincre ce fardeau. Elle ignorait s'il nécessitait uniquement de la réflexion, de la remise en question de soi. Ou si ledit passé allait resurgir sous une certaine forme, qu'il lui faudrait alors faire face directement... Elle attendit alors, incertaine, avant de faire quelques pas de plus en ce lieu inconnu...

La Souveraine resta là un moment relativement long pour ses pairs, mais pour elle, en ce lieu, le temps passait différement. C'était comme si elle était littérallement coupée du monde. Lorsque finalement elle quitta le Nirvana, elle se sentait bien. Nombres de fidèles, inquiets, avaient attendus dehors, auprès de feux dans des camps de fortune. L'expression de leur Reine était froide, sans sentiments. Elle semblait différente. En réalité, elle l'était. Le temps qu'elle avait passé dans le Nirvana l'avait contrainte à faire face à ses propres démons, sa culpabilité, son passé. Et elle a surmonté cette épreuve, grandie moralement...

Préparez-vous, nous retournons à la caverne..., leur dit-elle d'une voix presque aussi douce qu'à l'accoutumée, mais avec une note métallique quasi imperceptible. Ciel Bleu se posa à ses côtés et la suiva lorsqu'elle monta en selle. L'être ne dit rien, sachant que cela était parfaitement inutile. Si Alyahanna ne voulait pas parler, rien ne l'y obligerais... Il la suivit donc en silence.