Petites escapades [Qui veut bien (bon niveau RP)]

Un nouveau jour en Cylia, un nouveau jour où les ténèbres sont encore reines, car bien évidement, ici la vie n’a pas droit de citer, ceux qui s’aventurent en ces terres le font à leurs risques et périls, chacun sait que Cylia est loin d’être une terre accueillante…

Un nouveau jour en la demeure de Sire Akuma et de sa "descendance", le vieux vampyr ayant succombé il y a déjà quelques siècles à sa vieillesse, laissant ses biens et fortune à ce cher Ahriman qui à part succomber à ses plaisirs, pour le moment ne fait pas grand de fort intéressant…
Parfois il s’inquiète de la politique, parfois seulement, mais le pouvoir ne l’intéresse pas tant que ça, il a soif, soif de connaissance, ce qu’il veut c’est apprendre et devenir maître de son art, seulement, en aura-t-il au moins l’utilité ? Lui en laissera t on l’occasion ?... Bien des cadavres sont mutilés, tordu de douleurs ou d’expériences échoués…
Il aurait aimé pouvoir lire dans les pensées ou contrôler les ombres mais malheureusement, ce ne sera sans doute jamais possible, ainsi il se venge et se console sur les créatures, car il aime dépenser parfois son argent, pour acheter des esclaves qu’il essaie de modifier, ou au pire, qu’il torture pour le plaisir… Il aime qu’on le supplie, il aime se donner des airs cléments en abrégeant les souffrances… Parfois, il aime posséder les corps, hommes ou femmes, surtout les hommes, car l’un de ses plus grands pécher, est celui de la chair, dans tous les sens du terme… manger la chair, modeler la chair, la chair dans la chair… rien de plus délectable…

Encore un matin où Ahriman se lève avec une terrible envie de sang, sans doute son bel esclave à ses côtés, ou qui sait même, sa sœur, un inconnu, il ne se souvient plus très bien, la veille a été fortement arrosée, d’alcool, qui sait, même peut-être de drogues, car Ahriman ne s’offre aucune limite…

Il s’étire un peu, il fini par se lever, aller se laver car il est maniaque quand même sur l’hygiène, du moins en ce qui le concerne, lui et ses amants, il ne supporte pas la crasse… le sang en revanche, ça c’est autre chose…
Un bain bien chaud sur sa peau aussi froide que la glace, ses pupilles fendues, un soupire, il s’ennuie un peu…

Une forte envie d’aller se distraire, voir de quoi les autres sont capables, ainsi, vêtu à son habitude de son pantalon, il se rend à la Taverne Noire, peut-être y trouvera-t-il un quelconque intérêt, une distraction, une rencontre même, qui sait ?

Une petite balade sur les Terres Abyssales avant d’y arriver, à cheval ça peut aller vite, une simple monture couleur d’ébène, qu’il apprécie pour sa fougue et sa beauté.
Puis enfin arrivé à destination, il met pied à terre pour ensuite passer la porte de la Taverne… Se frayer un chemin, trouver une place, la meilleure place possible à vue des spectacles qui s’offrent en ce lieux, un regard inquisiteur sur les techniques, pour critiquer ou s’en inspirer, comparer, apprendre aussi même, qui sait, et voir si parmi tous ces mâles, il n’y en aurait pas un qui puisse être digne avoir l’honneur de son intérêt… car oui, il est fort orgueilleux comme beaucoup de mâles de ces terres, c’est justement pour cela qu’il aime ses terres, une belle bande de machos misogynes… et comme la plupart, il avait ça dans le sang depuis le début…

Il profite ainsi du divertissement, une envie grandissante d’un nouvel amant, alors son inquisition n’est pas désintéressée du tout, pas qu’il soit en manque, non, il a de quoi s’amuser chez lui, mais il a envie de nouveauté…
Et puis on parle de guerre aussi aux tables voisines… pourquoi n’a-t-il jamais eu envie de faire la guerre, lui ? Par lâcheté ? Par manque d’intérêt ? Qui sait, peut-être pourrait il enfin se décider à se mettre au service du Seigneur ? Du Roi ? Du Pays ? Ce serait une "bonne" chose non ? Il pourrait voyager, tuer sans compter, avoir du sang à profusion…

Oui, ce serait une idée, perdu dans ses réflexions, il pense à sa sœur, à son esclave qu’il considère comme un animal, enfin c’est assez ambigu puisqu’il ne le traite pas comme s’il ne pouvait pas comprendre, non, il est quelqu’un à part entière mais… son animal, comme si c’était un titre honorifique, car contrairement à d’autres esclaves, pour Ahriman, Yama est spécial, il est unique et il ne veut pour rien au monde s’en séparer… l’aimerait il ? Sans doute oui, à sa façon, comme on aime un objet précieux… De même pour sa sœur… mais c’est tellement… risible de parler d’amour, que même si il éprouve ce sentiment, il ne l’avouera pas, il ne supporte pas le romantisme, ne supporte pas toutes ces niaiseries des amoureux… la douceur et la tendresse, oui, à très petites doses, mais le reste… il est préférable de ne jamais l’évoquer avec lui…

Un cri, une agonie, qui le ramène à la réalité, qui le sort de ses pensées, une esquisse de sourire, oui, cet homme là est plutôt doué dans son art, et puis, il est plutôt pas mal… mais pas assez pour attiser le désir d’Ahriman, pas assez pour attiser sa soif… pas maintenant, pas encore, l’élu n’est pas encore arrivé…

Le soleil s'était levé, comme à son habitude, baignant la ville de Cilya de sa lumière. Et pourtant, beaucoup étaient les âmes ici qui ne pouvaient se faire réchauffer par cette source de lumière, de chaleur, indifférents à tout ce qui n'était pas froid, morbide. Peut-être même certains ne connaissaient-ils rien d'autres que cela ?
Les rayons à la fois timides et joueurs, sachant qu'ils n'étaient pas les bienvenus en ce territoire abyssal, avaient réussi à passer les volets entrouverts et déchus d'une maison miteuse, si l'on pouvait encore appeler ce taudis ainsi. Ils effleurèrent la pièce de leur lumière, faisait rougeoyer les murs écaillés aux multiples fissures.

Bientôt, dans cette lumière, on put distinguer quelques formes réunies, immobiles ou presque, soulevées momentanément par leur respiration. Zara'lynn était toujours sans geste, les yeux ouverts, fixant le vide. Voilà quelques minutes qu'elle s'était éveillée, aux côtés d'un homme et d'une autre compagne. Quelle nuit tout de même ! Quelques verres et la voilà déjà qui, en compagnie d'une de celles que d'autres auraient appelés amie, complaisaient un homme au dessein bien peu original et toujours aussi grossier. Mais elle s'en moquait. Rien en elle ne pouvait évoquer l'existence de sentiments. La seule chose qu'elle connaissait était le désir: celui de se complaire dans les bras d'un et celui d'en faire souffrir un autre. Point.

Elle se releva, doucement, après s'être assuré que ces deux êtres à ses côtés étaient toujours bien endormis. Ses pieds touchèrent le sol dur et froid, quittant le lit crasseux. Maintenant debout, elle se dirigea vers la table basse, le seul autre meuble occupant la pièce, et en ouvrit sans bruit l'unique tiroir. Elle y trouva quelques liasses de billets et un jonc qui devait sûrement appartenir à l'homme dans les bras duquel elle s'était retrouvée quelques heures plus tôt. Elle eut une furtive pensée pour la pauvre épouse de ce malfrat, mais déjà, son esprit était ailleurs et ses yeux avaient maintenant été attiré par d'autres billets que la petite rousse avait en main. Elle les lui déroba.

Après réflexion, elle finit aussi par s'emparer de la bague, sait-on jamais. Peut-être cela pourrait valoir un peu pour un marchand. Elle lissa son éternelle robe noire de soie et tourna les talons pour sortir de la pièce, sans plus de cérémonies. Les rayons du soleil l'agacèrent dès qu'elle fut au dehors et bien vite, elle marchait sous un large immeuble dont le toit lui procurait un peu d'ombre. Distraitement, presque comme un mécanisme inné, elle se dirigea vers la Taverne Noire, encore une fois. Sur son chemin, elle croisa quelques femmes, des esclaves pour certaines d'elles. Mesquine, elle leur lança des paroles venimeuses. Ces jeunes femmes devaient sûrement avoir des journées bien remplies, se disait Zara' mais au grand jamais elle ne s'abaisserait à être une esclave. La dignité était bien tout ce qui lui restait en ce bas monde.

Elle était désormais à l'intérieur de cette taverne, déjà accoudée au bar, guettant sa prochaine proie.

[Je m'incruste si ça ne vous fait rien.]

Une journée de plus sur ces satanées terres maudites. Pas qu’Arckaliah n’aime pas Cylia. Non, elle adore même, mais ce sont tout de même de satanées terres… Elle peut y assouvir sa soif de jeux en tout genre mais parfois, sa colère est bien difficile à contenir et son frère n’aide pas vraiment sur ce point.

Elle n’agit pas en victime, elle est loin d’être une victime… elle ne se laissera jamais traité comme tel évidement. Trop orgueilleuse pour se laisser aller, elle profite de ce qu’elle est pour tromper. Coincée par les désirs de son frère, elle n’est pas tendre avec lui autant qu’il ne l’est pas avec elle. Elle n’est pas docile avec lui que du contraire. Elle n’arrive pas à se soumettre, ce n’est pas elle. Elle est du genre dominatrice. Etrange dans ce monde d’homme n’est-ce pas ? Mais elle n’a pas toujours été en Cylia et même si ses "conquêtes" sont fort peu nombreuses à cause de la possessivité excessive dont elle est l’objet. Elle lui passe ses… jeux sous silence, il n’a pas besoin de savoir qu’elle ne se contente pas de lui et de ses caprices. Evidement, elle ne choisit pas n’importe qui pour jouer, elle est sélective en plus. Son cheval de bataille, c’est le challenge.

Le réveil est compliqué ce matin, très compliqué, un sommeil peu réparateur, agité, elle déteste ça, décidément, elle ne dormira jamais naturellement correctement. Elle s’est fait une raison, un nuit de sommeil sans "somnifères" et c’est réglé, elle est de mauvaise humeur et est prête à le faire payer à quiconque tentera de la remettre dans le… droit chemin. Elle est du genre à ne pas assumer les actes passés si c’est désagréable ou non d’ailleurs et à râler comme personne.

Pour l’heure, elle a suivit son cher et tendre frère. Oui, cher et tendre… étrange, pas tant que ça, vous verrez… Elle est attentive et prête à tout pour se débarrasser d’une sangsue éventuelle, après tout, femme ou pas, si ces demoiselles n’existaient pas, il y a des hommes qui seraient forts malheureux dans ce bas monde. En parlant de malheureux, un homme fort peu chanceux venait de laisser traîner sa main sur le sol quand Arckaliah avança lui écrasant ainsi la main et lui poinçonnant également du talon. Qui a dit que ces choses qu’elle porte aux pieds n’étaient pas des armes, la preuve en était la main de cette épave.

Un regard par ci, un regard par là et elle croise du regard son frère qui visiblement a trouvé une proie ou peut-être du moins. La jalousie pousse à faire des stupidités et de ce pas, Arcka alla s’asseoir sur ses genoux après un charmant spectacle bien que sanglant apparemment.

« Alors mon très cher frère… On batifole ? On s’amuse ? On traque ? Je ne t’intéresse plus ? Moi ta sœur chérie que tu aimes tant… couvrir d’attentions ? »

Elle sait qu’elle joue un jeu dangereux, fort dangereux avec lui mais elle déteste ne pas être son centre d’attentions tout comme elle déteste l’être quand elle ne le veut pas. Pures contradictions et pur masochisme. Oui, bien sûr mais ils sont compliqués, autant s’en apercevoir immédiatement…

[Je croyais ça plus long... Désolé, je ferais mieux.]

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