PV Yazmina

Le soleil était a son apogé dans le ciel bleu. Il fait bon, ni trop froid, ni trop chaud. Une legère brise soulevait l'herbe, et completait le tableau d'une sensation de liberté. Un cheval galopait sur la terre meuble qui répondait par un échos a chaque fois que ses sabots se posaient sur le sol. Le cheval, ou plutôt la jument, était complètement blanche, se qui tranchait avec les habitude qu'avait son cavalier a choisir des montures sombres.
Ce dernier n'avait pas non plus emporter avec lui sa longue cape qui le recouvrait d'habitude entièrement, et son claquement derrière lui lorsqu'il montait a cheval lui manquait un peut. Mais il oublia bien vite ses pensées, et se pencha un peu plus sur l'encolure de la jeune jument et lui souffla:

-Allez ma belle, encore un petit effort...

Il galopait pour le simple plaisir, celui de sentir le vent qui frôlait son visage, s'engouffrant dans ses vêtements.
Le jeune homme avait revétu une simple chemise blanche, légèrement entrouverte sur son torse pâle. Il avait un pantalon noir, plutôt étroit, boucler a la taille par un ceinturon marron. Sa chemise rentré dans son pantalon n'en était pas moin ajuster sur son torse et ses manches bouffantes lui donnaient des gestes plus gracieux. Ses longs cheveux était retenus en arrière par un fin lacet de cuir, et ses grands yeux étaient plus clairs que d'habitude.

Le cavalier finit pas stopper sa monture, légèrement a contre coeur. Mais s'il ne voulait pas que sa nouvelle monture ne meurt, il fallait la laisser souffler un peu. Mettant pied a terre, le jeune homme flatta l'encolure de la jeune jument et lui murmura quelques paroles douce avant de lui retirer son equipement. Puis, la laissant brouter a sa guise, il attacha son épée a sa ceinture, avant de s'allonger dans l'herbe, où il ferma les yeux et laissa son esprit vagabonder...

Ce jour là, Yazmina avait décidé de ne pas prendre sa jument...mais plutôt son étalon, plus vieux, mais plus rapide, alors que sa belle monture baie était agile. À l'aube, comme elle était matinale, elle se rendit à l'écurie après avoir avalé un petit déjeuner vite fait, concoté par sa soeur un peu plus tôt, avant de partir travailler dans les champs. La jeune Dalharen était bien contente de ne pas avoir encore à travailler...mais ce jour viendrait. Et elle s'était promis d'occuper le métier qui lui plairait.

Elle entra dans la petite écurie aux murs défraîchis par le temps. Elle éteindit les quelques lampes qui bordaient les murs de la grange, et ouvrit les battants pour laisser la lumière du soleil découler sur les murs. Elle entendit les hennissements des montures et sourit. Elle en avait entendu plusieurs, et pouvait pourtant les reconnaître tous. Elle se dirigea vers la stalle de Tristan et lui sourit.

- Bon matin, mon gros.

L'étalon marron poussa un hennissement semblable à un rire. Quelques instants plus tard, ses sabots durs et bien définis frappaient le sol alors qu'il galopait. Il avait un pas rapide et bien soutenu, Yazmina aurait quasiment pu se coucher sur son dos sans craindre de tomber. Le bruit retentissant et constant des sabots de l'étalon sur le sol l'emplissait d'un sentiment de liberté. Elle ne sut pas comment, mais quelque chose lui disait de se diriger vers les Landes du Nord. Au moins, ce n'était pas très loin. Lorsqu'elle vit la raison de se pressentiment, elle sourit, et ses yeux bleus s'illuminèrent, embellis par sa robe de couleur semblable. Elle mit pied à terre, à un ou deux kilomètres et laissa Tristan brouter, récompense pour sa rapidité.

Plus elle se rapprochait, moins elle faisait de bruit...et sa tactique sembla marcher. Arrivée à la hauteur d'Hogow'en, elle se laissa tomber à ses côtés, en riant.

Le jeune homme s'était presque assoupi lorsqu'il entendit des pas se rapprocher. Mais contrairement a son habitude, il ne se releva pas d'un coup sec en dégainant son épée pour affonter cet individu. Aujourd'hui le jeune homme se sentait le coeur leger, et il aurait presque accepter la mort s'il avait vraiment du y passer. Un sourire se dessina sur ses fines lèvres tandis que cette possibilité s'imposait dans son esprit. Mais il ne bougea pas plus. Il passait sa vie a fuir la mort et a la combattre, risquant sa vie pour d'autres. C'était la première fois où il n'allait rien tenté. C'était la première fois qu'il se sentait assez "heureux" pour partir.

Mais quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il entendait un petit bruit sourd, puis un rire cristallin. Ce fut se rire qui le tira de ses pensées. Il ouvrit finalement les yeux, curieux. Puis, la surprise se peignit sur son visage, tandis qu'il reconnaissait ces traits qu'il avait tant scruté a leur dernière rencontre. Un sourire se dessina sur ses lèvres, tandis qu'il roula sur le côté pour s'approcher de la jeune femme. Appuyé sur un coude, la tête reposé sur ce dernier, le jeune général observa Yazmina quelques instants avant se se rapprocher d'elle et de poser un baiser sur sa joue, au coin de ses lèvres. Comme des amis proches l'auraient fait. Comme des amants retrouvés l'auraient fait...

-Boujour, murmura-t-il simplement lorsqu'il repris place sur le dos, allongé, la tete legèrement tourner vers la jeune femme et les yeux clos.

La jeune Dalharen, souriait toujours, allongée, alors qu'Hogow'en ouvrit rapidement les yeux et se retourna pour la fixer d'un air surpris...avant de laisser paraître un doux regard qu'il agrémenta d'un sourire. À cela, Yazmina sentit son coeur pétiller de bonheur. Il se rapprocha d'elle, et doucement, lui donna un tendre baiser sur la joue, aux commissures des lèvres. Hogow'en resta tout près, et d'un air serein, ferma les yeux, en murmurant un bonjour.

- Bonjour, dit-elle d'une voix teinté de joie. J'ai senti que tu étais quelque part par ici...

Et je suis venue, pensa-t-elle. La jeune femme avait pensé à lui, plus tôt, revâssant. Elle se demandait comment et surtout où allaient-ils se revoir après la journée qu'ils avaient passé ensemble. Drôle de journée, se dit-elle avec un sourire malin. Au début, ils étaient tout deux comme chien et chat...mais il arrive parfois que les évènements prennent une tournure plutôt inattendu.

Elle se rapprocha d'Hogow'en et s'allongea contre son torse, une main sur la poitrine du jeune homme, où reposait son coeur. Elle ferma elle aussi ses yeux, et se laissa bercer par la douce brise, qui chatouillait l'herbe autour d'eux, émettant un léger bruissement...

Le jeune homme ne bougeait plus. Les mains derrière la nuque, les yeux clos, le torse bondé d'air frais, il se sentait bien ainsi, au côté de la jeune Yazmina. Le jeune homme ecouta la jeune elfe quelques secondes, lui elle se tue, et toujours sans ouvrir les yeux, le jeune général la sentit venir s'allonger contre lui. Avec un sourire, il enlaça discrètement la taille de la jeune femme d 'une main, tandis que de l'autre, il prenait appuys contre le sol pour se retir au dessus d'elle. Et c'ets avec le sourire qu'il lui murmura:

-Prête ?

Puis, resserant son emprise sur elle, la collant contre son torse, e jeune général dévalla la colline sur laquelle il s'était allongé. Roulant dans l'herbe comme un enfant, un leger rire entrecoupé se fit entendre. Lorsqu'enfin, il arrivèrent au bot, Hogow'en n'avait plus de souffle, et regardait la jeune femme sui était a présent au dessus de lui avec un sourire en coin.

Ils restèrent ainsi quelques instants, en silence. Le soleil continuait de les réchauffer, d'une douce chaleur ambiante. Après quelques minutes, elle n'aurait pu dire exactement combien, elle le sentit ouvrir les yeux, et elle fit de même. Il s'appuya à l'aide de ses coudes contre le sol et la fixa dans les yeux avant de murmurer, d'un air joyeux et sournois.

Elle le regarda d'un air intrigué, mais avant même qu'elle ai pu formuler une question, elle se sentit doucement entraîné par Hogow'en, et tout deux, toujours enlacés, dévalèrent la pente, riant aux éclats, comme deux enfants. Leur course se ralentit, et elle se retrouva au dessus de lui, qui continuait à rire doucement avant de sourire.

- Vous êtes vraiment impossible, Général Hogow'en, dit-elle d'une voix enjouée et se voulant faussement sérieuse. Elle se mit à rire d'un ton cristallin avant de se pencher vers lui et de l'embrasser tendrement avec un soupçon de passion. Elle était bien...

Le jeune génréral respirait l'air frais avec un certain délice. L'herbe fraiche avait pénétré dans ses vetements lors de leur roulade, mais il l'ignora. Voulant profiter de chaque instant sans pensées au conséquence... Lorsqu'il rouvit les yeux, la jeune felle se trouvait au dessus de lui tout en le réprimandant faussement d'une voix plus moqueuse que sévère. Le jeune général haussa les épaules tandis qu'un de ses fins sourcils se courbait. L'innocence même...

Puis, sans qu'il s'y attende vraiment, mais pourtant ce qui aurait du se passer en temps normal arriva. La jeune femme se rapprocha afin de faire rejoindre leurs lèvres dans un baiser tendre.
A ce moment, la tete du jeune homme se remplis de question de toute sorte. Comme a chaque fois qu'une femme lui plaisait. Etait-ce un réel engagement? Une attirance? Un sentiment plus profond ?
Il se resolut finalement a chasser toute ses pensées qui n'avaient pas leur place lors d'un baiser...
ignorant les conséquence, s'il aller en avoir, le jeune général se laissa guider par son instinct. une de ses main vint se poser sur la joue de la jeune femme tandis que l'autre enserra sa taille. Leur baiser devint plus passioné, la fougue du jeune homme se mélant a la douceur de la jeune elfe....

Alors qu'elle embrassait tendrement le jeune général, Yazmina sentit une main de ce dernier lui caresser la joue tandis que l'autre enserrait sa taille svelte. Elle l'embrassa donc avec plus de passion encore, tandis que sa main se mêlait au cheveux soyeux et mi-longs du jeune homme, alors que sa compère se posait sur l'épaule de celui-ci. Après quelques instants, il lui aurait été difficile de dire combien, elle mit doucement fin à ce baiser, sans toutefois relâcher son étreinte. Yazmina posa les yeux sur Hogow'en et croisa les siens. En voyant le regard du semi-elfe, mille et une questions commencèrent alors à occuper son esprit. Elle se demandait s'il en était de même pour lui mais avait la certaine impression que son instinct ne lui mentait pas. Mais quelles étaients les réponses que lui ajoutaient-ils après ces questionnements ?

Elle sembla vouloir chasser ses pensées, où peut-être leur répondre, lorsqu'elle donna au jeune général un court baiser, pour ensuite recroiser son regard. Yazmina avait toujours été une jeune elfe qui pensait beaucoup trop... Certains pouvaient la croire que joviale et douce, mais elle était bien introspective par moments, et se posait mille et une questions. Et par moments, un seul sujet en occupait la priorité...comme maintenant.

Le jeune homme serrait Yazmina contre lui, tout en continuant de l'embrasser. Mais, la jeune femme rompit cette douce caresse en reculant légèrement. Le jeune général eut un faible sourire en pensant qu'elle aussi devait être a bout de souffle. Sa propre respiration était un peu haletante, et pour réussir a l'essouffler, il fallait d'habitude être très assidu.
Lorsque leurs prunelles se croisèrent, le jeune homme décella une multitude de questions dans ceux de la jeune elfe. Lui aussi se posaient des question. Mais il venait de prendre uen décision: Ne pas pensé, pas aujourd'hui, au conséquence que pourrait avoir leur libertinage.

Le jeune homme se redressa légèrement pour pouvoir planter ses yeux dans ceux de la jeune semi-elfe. Il la scruta de long instants, avant de venir lui souffler au creux de l'oreille:

- Ne vous posez pas toute ces questions...

Puis, laissant ses lèvres frôler la peau de la jeune femme, Hogow'en les dirigea lentement vers la bouche de la jeune elfe. Bouche dont il s'empara avec avidité. Sa main qui était resté sur sa joue glissa jusqu'a son cou, et empoigna quelques cheveux sans brusquerie pour autant. il ressera encore son emprise sur la jeune femme, le contact de leurs corps le faisant frissoner. Il l'embrassa fougeusement, la tête enfin vide de toute ces questions qui l'embrumait habituellement.

Yazmina était toujours serrée contre Hogow'en, le regard brillant, et perdu. Elle sentait que son coeur et sa tête était en bien grand débat: se questionner avant de continuer, ou le contraire ? Elle ne savait même plus que penser. En contemplant ce jeune homme, ses yeux profonds et poètes, ses cheveux de jais, ses traits bien définis qui lui donnaient une allure mystérieuse, dont elle avait découvert le côté tendre, elle avait tant envie d'écouter son coeur. Mais si jamais tout cela n'était que folie ? Ses pensées lui recommandaient tout d'abord de réfléchir...quelles étaient ses intentions.

Elle se livrait toujours se même combat intérieur, lorsqu'elle sentit un souffle au creux de son oreille, murmurer. Elle sourit... amèrement ? soulagée ? Elle ne se posa pas une question de plus et se laissa emporter par le baiser fougueux du général. Il l'attira plus près, sa taille épousant celle d'Hogow'en. Elle sentait sa main à la fois rude et douce se mêler à ses cheveux, les caressant. Elle apposa ses mains fines sur son torse musclé et renouvela son baiser, avec une passion plus intense, devenue fougue.

La tete du jeune homme était enfin vide de question et il pouvait se concentrer uniquement sur la jeune femme qui se trouvait en dessous de lui. Il n'était pas encore en mesure de dire si la chose qui lui brulait actuellemet la poitrine était un simple désir ou un sentiment plus profond. Pour l'instant, il était juste capable de sentir cette chaleur, ainsi que le désir que lui inspirait la jeune femme.

lorsqu'il sentit la jeune femme se raprocher encore un peu plus de lui tandis qu'elle lui rendit son baiser, le jeune homme se recula légèrement et rompit le contac de leurs lèvres, et prit quelques instants, les yeux fermés, pour essayer de se controler. Lorsqu'il les rouvrit, ses prunelles clairs exprimaient une certaine contractiction. Entre l'abstinance et la fougue. Il se redressa encore quelques instants, passant une main dans ses cheveux argentés tandis que l'indecision figeait son visage.
Hogow'en n'était pas le jeune d'homme qui aimait jouer avec le coeur des femmes. Il avait déjà vu quelques femmes qui lui avaient plut, mais jamais il n'avait osé se lancer sans être vraiment sur de ses sentiments. A part maintenant...

Le jeune semi-elfe se tenait au dessus de Yazmina, légèrement redressé sur un bras, son autre main dans ses cheveux, il avait le regard plongé dans celui de la jeune femme. un eut soudain un sourire enjoleur, se mordillant légèrement la lèvres inféieur. Puis, plongeant sa tête au creux de l'épaule de la jeune femme, Hogow'en commença par poser ses lèvres sur cette peau si douce, puis il l'embrassa et finit en la mordant légèrement. Il se tenat a califourchon sur elle, tenant ses deux poignets de chaque côté de sa tete, imobilisé par ces propres mains.

Les deux jeunes gens continuaient ce baiser avec une tendresse sauvage. Yazmina en était presque à bout de souffle. Soudainement, le semi-elfe rompit le charme en dégageant ses lèvres de la jeune femme. Elle en fut un peu surprise, quoiqu'heureuse de pouvoir enfin respirer, après les baisers pressants du jeune général. La folie qui les emportait s'évapora doucement alors qu'il se redressait au dessus d'elle. Ce moment de répit lui fit fermer les paupières sur ses yeux éclatants, quelques instants. Peu après, elle aperçut qu'Hogow'en aussi avait marqué une pause, fermé, semblant réfléchir profondément.

La jeune femme se passa la main sur le visage et referma les yeux, le temps de songer quelques instants. Où cela allait-il les mener ? Elle n'en savait absolument rien, et dire que cela ne l'effrayait pas aurait été mentir...grandement ! Elle prit une légère mais profonde inspiration et se laissa aller alors qu'elle expirait. De plus, se disait-elle, maintenant, Hogow'en et elle ne faisait plus que s'embrasser, se caresser, n'échangeant aucune parole. Elle n'était pas si bavarde, mais tout de même ! Cette histoire, si on pouvait l'appeler ainsi, ne se résumait-elle qu'à une série de douceurs ?

Cette pensée lui fit ouvrir les yeux, dans les deux sens du terme. Alors que son coeur émettait un doute, ses yeux, eux, virent Hogow'en à califourchon, penchant sa tête pour reprendre ses baisers qui laissaient place à des mordillements gourmands. Elle le laissa faire, mais le suivait d'un regard perdu...

Hogow'en lui aussi, dans un sens était perdu. Mais il l'exprimait a sa façon. Son visage n'exprimait rien. Tout les jours, il était igé dans un masque impassible. Depuis de longue année, le jeune homme avait réussit a n'exprimer aucune émotion. Mais ses gestes étaient raides, et il serrait un peu trop fort les poignets de la jeune femme. Mais il continuait a embrasser son cou avec une certaine tendresse. Mais la fougue de tout a l'heure n'y était plus. Il sentait aussi la jeune femme, sous lui, crispée. Elle semblait avoir peur. Le jeune général trouva soudain cet mascarade ridicule. Un manège où tout le monde portaient des masques.. Ou personne n'osait dire ce qu'il pensait vraiment.

Il se redressa soudain du coup de la jeune femme pour se retrouver a quelques centimètres de son visage. Mais au lieu de l'embrasser, il sonda ses yeux et y découvrit avec horreur une étincelle de peur. Son visage se crispa avant de retrouver le masque impassible qu'il enfilait tout les jour.
Il se redressa finalement avec un soupire. Lorsqu'il fut enfin debout, il toisa la jeune femme avait froideur, tandis que dans son coeur, l'étincelle de feu semblait devenir glace. Puis, il se détourna d'elle et, murmura a peine audiblement:

- Tout n'est que mensonge...

Puis, sifflant un grand coup, il aperçut au loin sa jeune jument accourir dans un petit galop. Lorsqu'elle fut enfin près de lui, il monta gracieusement, sans un regard pour la jeune femme...

Hogow'en s'était soudainement arrêté. Yazmina sentait désormais son regard posé sur elle et croisa son regard. Celui du jeune homme était devenu de glace, cette dernière gelant soudain le souffle de la jeune Dalharen. Il semblait croire qu'elle en était apeurée ou pire encore, qu'il lui inspirait une horreur, ou un dégoût. Il se trompait.

Yazmina ressentait simplement de l'incertitude. L'avenir, l'inconnu...tout cela n'était pour elle que quelque chose dont elle ne pouvait voir la fin avec certitude. Et cela lui faisait parfois peur. Mais un être comme tel ne pouvait inspirer en elle une crainte, à moins bien sûr qu'on lui veuille réellement du mal. Et elle savait bien que ce n'était pas l'intention de l'homme qui se tenait au dessus d'elle.

Il se releva bientôt, murmurant quelques mots inaudibles, et sans un regard, pour aller à la rencontre de sa jument d'un blanc nacré. Elle fronça les sourcils et fut bientôt sur pied, le toisa du regard.

- Alors ça, c'est vraiment lâche !, lançat-t-elle froidement.

Elle le vit se retourner, le regard se consumant d'une flamme de soudaine colère.

- On peut bien s'appeler Général, mais ça n'est sûrement pas pour cela que l'on peut agir lâchement. Pourquoi te sauves-tu toujours ? Pourquoi faut-il que tu te détournes dès que tu as un doute ?

À ces mots, elle comprit en elle-même qu'elle aussi n'était point parfaite. Elle avait des doutes elle aussi. *Oui...mais moi je ne me sauve pas* Mais elle aimait Hogow'en, ça, elle pouvait réellement en être certaine. Seulement, elle ne voulait pas que cette relation ne marche qu'à un sens... Comme avant. Et de plus, elle était lassée de devoir toujours lui courir après. Il se détournait, elle le rattrapait. Encore combien de temps ce vicieux manège durerait ? Elle aurait pu lui dire qu'elle l'aimait. Mais à quoi cela aurait-il servi ? Il la regardait d'un air froid. Elle resta donc là, debout, les yeux clos, au milieu de ce vaste étendue que l'on appelait le monde.

Le jeune général était déjà sur le dos de sa monture quand il vit yazmina se relever. Il la regarda froidement, comme il regardait les gens, habituellement les gens avec qui il parlait. Ses yeux devenus plus ternes, ne scintillaient plus. Ses cheveux, libres au vent, flotaient au vent, fouettant son visage. Lorsque la jeune femme prit la parole, le jeune homme la regarda attentivement. Au fur et a mesur que les mots sortaient de sa bouche, un sourire de plus en plus grand se dessicnaient sur les lèvres du jeune homme. Lorsqu'elle eut finit, un rire lui échappa. Un rire moqueur. Le rire d'une personne qui en sais plus qu'une autre...

Il avança sa jeune jument jusque devant la semi-elfe. Lorsqu'elle fut a porté de mains, il se pencha de sa selle et plaça son visage près de celui de la jeune femme. Là, il lâcha avec un sourire:

- Tout ceci n'a rien a voir avec le courage. Et je ne doute pas, je suis sûr. Et c'est d'ailleurs pour ça que je me détourne.

Son visage était a quelques centimètres de celui de Yazmina. sa main libre, durant son discour, était venue se placer sur le menton de la jeune femme qu'il relevait pour pouvoir la fixer dans les yeux.
Il aurait pus l'embrasser. Il aurait aussi put la gifler. La jeune femme était la, devant lui, avec pour seul arme ses mots...
Mais il n'en fit rien. Il se redressa soudain, et regarda une dernière fois la jeune femme avant de fermer les yeux...

Hogow'en était resté quelques instants silencieux, la fixant durement, avant de se contenter d'échapper un rire qui glaça le coeur de la jeune Dalharen. Elle se demandait si tout cela n'avait été qu'un conte, comme toujours, et que l'on se détournait d'elle à présent. Avait-il simplement joué avec elle, pour une courte durée, avant de la laisser tomber ? Elle commençait à croire à cette possibilité, malgré son déni de l'accepter.

Elle s'était effacée du monde alors qu'elle pensait sombrement, mais un toucher la fit revenir douleureusement à la réalité. Hogow'en se servit de sa main et de son index, releva son menton. Il murmura des mots qui ne l'atteignaient même pas...elle n'était même pas certaine de les avoir entendus. Mais le regard froid et narquois du jeune semi-elfe lui inspira une soudaine colère et elle abaissa sèchement la main de ce dernier, sans ciller. Elle le fixait désormais. L'amour, la haine... comment était-il possible qu'elle puisse si vivement exprimer ses deux sentiments contraires à une seule personne, à ce moment...

Et puis, Hogow'en ferma les yeux...elle sentit les larmes venir aux siens, et détourna la tête avant qu'il ne pose de nouveau le regard sur elle pour le remarquer... ou peut-être ne le remarquerait-il jamais...ce qu'elle craignait.

Et au si, le jeune homme les avait vu, ces fines perles salé qui s'accumulaient au bord des yeux de la semi-elfe. Mais il ne savait pas au juste que faire. Rire a gorge déployer ou bien s'en inquiéter? il était vrai qu'il aurait plutôt dut descendre de cheval pour aller la rejoindre et lui parler, mais la jeune semi-elfe ne connaissait pas son vrai visage. Celui qu'il prenait tout les jours. cette froideur et ce détachement de tout, elle ne le conaissait pas ainsi. Elle l'avait vu joyeux et relaché. mais il était temps pour elle de decouvrire qui elle avait réellement devant les yeux...

Et elle n'allait pas être decu du voyage.. le jeune homme descendit finalement de cheval, et parcourut les quelques pas qui les séparaient. Arrivé devant elle, il lui saisit le bras de sa main, tandis que l'autre se portait a son visage. Il sourit a la jeune femme. Mais ce sourire n'avait rien d'innocent ou de naif. C'était un sourire amère. de cette même main, il vint écrasé une larme contre la joue de la jeune femme sans lui faire mal. Et c'est d'une voix froide et morte qu'il enchaîna:

- Pourquoi pleurer? Pourquoi pleurer lorsqu'on n'a ni mal, ni envie d'invoquer la mort ?

sa main qui serrait le poignet de la jeune femme se dessera, et remonta lentement le long du bras de la jeune femme, en une caresse tentatrice et pourtant interdite...

De ces yeux bleus coulaient de rares larmes, tel un flot qui n'ose pas se dévoiler. Yazmina gardait plutôt son énergie à se raisonner, et cela lui semblait pourtant inutile car son esprit était désert. Le temps d'un moment, elle en oublia tout. Le chant nostalgique du vent, l'herbe douce sous ses pieds, l'homme devant elle, et les sentiments mêlés de tendresse et de fureur qu'il déclenchait en elle lorsqu'elle croisait son regard. Un moment, elle redevint innocente, comme au premier jour de la vie de chacun de nous. Elle s'imagina ne rien connaître encore, que la chaleur d'un coeur maternelle et cette pensée calma son coeur qui battait la chamade.

Lorsqu'elle refit face au jeune homme, il ne restait que le souvenir de quelques larmes passées, qu'Hogow'en s'empressa d'effacer alors qu'il posait la main sur son visage. Ces gestes n'avaient rien de tendre...ils étaient neutres, innocents, sans arrière pensée. Il lui avait pris le bras en lui posant une question d'une voix morne et sans ton. Elle s'empara doucement de ses mains et les prit dans les siennes avant de le regarder dans les yeux.

- Pourquoi pleurer, répéta-t-elle. Parce que le réel mal n'est pas apparent...

Elle le fixait toujours de son regard sage et reposé, ses douces mains tenant toujours celle d'Hogow'en.

- J'aimerais vous connaître... Mais à quoi cela sert-il d'essayer si vous vous sauvez chaque fois ?Elle sourit tristement. J'ai pourtant l'impression de vous connaître un peu malgré tout. Et je sais que ce que je vois devant moi ne m'est pas indifférent, ni complètement inconnu, même si je ne pourrais prétendre savoir qui vous êtes réellement. Mais la facette de vous que vous m'avez démontré a une parcelle de vérité bien que minime. Mais je ne veux pas aimer quelqu'un pour ce qu'il n'est pas...Alors qui est Hogow'en, dites-moi ?

Le jeune homme resta obstinement silencieux, comme s'il savait que la jeune femme n'avait pas finit de dire ce qu'elle pensait. Mais que pensait-elle réellement? Tout ce qu'elle venait de dire, le pensait-elle réellement? Le jeune homme était conscient que la seule preuve qu'il pouvait avoir etaient les yeux encore humides de la jeune femme. Preuve assez convaincante, certes.
Le jeune général la regarda longuement avant d'oser quoi que ce soit. La jeune semi-elfe avait saisi sa main dans la sienne, et la serrait, a l'instant même. Il releva la tete qu'il avait baissé pour observer leur mains emmelées et fixa longuement la jeune femme.

Le jeune homme, même s'il refusait de l'admettre, connaissait parfaitement le genre de blessure dont parlait la jeune femme. Il l'avait subit, étant jeune, avant de se refermer definitivement sur lui même. Et cette souffrance était presque plus douloureuse que celle que l'ont peu infliguer a l'âme. Il ressera son emprise sur la main de la jeune femme avant de la lever devant lui, et de la posé a plat sur son coeur.

- Vous me connaissait, en quelque sorte. Vous connaissat l'homme qui est la, ajouta-t-il en appuyant la main fine de la jeune femme contre son tore. Mais vous n'avez aucune idée de celui qui se cache ici, continua-t-il en faisant glisser la mai de la jeune femme se son coeur jusqu'a sa tete. puis, fixant quelques instants la jeune femme, il finit par porter sa main jusqu'a ces lèvres. Il y posa ses lèvres délicatement, dans un baiser respectueux, avant de relâcher cette main, et de sourire faiblement a la jeune femme. L'homme de sa tête n'était pas quelqu'un de frequentable. Mais quelqu'un qu'il ne pouvait renier

Yazmina savait que les paroles proférées par le jeune homme étaient tout aussi véridiques que les siennes et cela la rassura en quelque sorte. En effet, elle connaissait une partie de celui qui était devant elle, et elle désirait tout autant connaître son deuxième visage. Car peu importe ce qu'elle y découvrirait, bien qu'elle en ait une idée assez définie, elle savait que cette facette ne lui déplairait pas du tout. D'un autre côté, elle savait, sans l'avoir vécu, ce qu'Hogow'en ressentait. Elle savait qu'un personnage froid, distant, parfois méchant avec les autres, était tout simplement un être blessé. Quelqu'un qui avait manqué d'amour. Manqué de l'amour de qui ? On pouvait y trouver tant de réponses à cette question. Yazmina savait que le jeune général avait été privé de bien des choses, au cours de sa vie passée. Et il en résultait ce jeune homme.

Aimer et être aimé. Le besoin le plus grand de tout être vivant. Pour elle qui n'en avait point manqué, à part peut-être de sa mère, elle ne pouvait concevoir ce que c'était d'être dans la peau de quelqu'un comme Hogow'en. Mais cela ne l'empêchait pas de se dire que ce dont Hogow'en avait manqué, elle était celle qui pouvait lui en donner.

Il lui avait dit ne pas connaître l'autre partie de lui.
- Alors permettez moi de la connaître, dit-elle doucement, son sourire éclairant de nouveau son visage.

Le jeune homme se tenait devant elle, grand, droit et froid.elle semblait si fragile a ses côtés. En un instant, il aurait put la briser. Comme il en avait briser tant... Elle qui semblait s'accrocher a lui. Personne ne lui avait jamais montrer autant d'interet. Mais au lieu de lui faire plaisir, cette attachement le gênait. Il ne savait pas coment réagir face a elle. Il ne voulait surtout pas la blesser, mais que faire alors ?
Elle lui souriait maintenant, un sourire éclatant, un sourire si innocent. Il essaya de lui sourire a son tour, mais il ne savait plus quoi faire. Elle n'avait toujours pas bougé.
ce fut lorsqu'elle lui parla que le jeune homme réagit enfin.
Non
Elle ne pouvait pas. Elle ne devait pas. Il y avait certaines choses qu'il faud garder pour soi. Pour toujours. Et le jeune homme portait et porterait toujours ce fardeau seul. elle ne pouvait pas. Il se recula légèrement de la jeune femme tandis que son visage se refermait. Il leva les bras devant lui, comme pour délimiter un mur entre eux, comme pour ecarter la jeune femme.
Lorsqu'il jugea avoir assez reculer, il s'arrêta et la fixa. Non, cette fois il ne fuyait pas. Il s'écratait simplement pour le propre bien de la jeune elfe.

-Non, dit-il simplement. Je ne peut pas vous permettre une tel chose. Vous ne devez pas.. Il y a certaine chose qu'il vaud mieux ne pas savoir...

Il baissa finalement les yeux et sourit pitteusement a la jeune femme.
c'était pour son propre bien se répéta-t-il dans sa tête, même si il savait qu'il allait la blesser...

Yazmina avait remarqué le soudain changement dans le regard d'Hogow'en. Le mur de glace avait lentement fondu pour désormais laisser apparaître un malaise, une certaine gêne. Il ne lui fallut pas une seule seconde de plus pour comprendre ce qui le méprenait à ce point, et elle en fut, d'une certaine manière désolée. Chose certaine, malgré cette gêne qui l'habitait, le jeune général ne semblait pas vouloir la choquer par sa réaction.

Il se contenta de passer un voile sur son visage qui drucit ses traits et recula de quelques pas, émettant un mur, un gouffre, entre eux deux. La jeune Dalharen laissa échapper un rire gêné, mal à l'aise, semblant presque être un soupir, les yeux baissés, sachant que ses yeux à lui étaient rivés sur elle. Il prononca quelques mots, qu'elle ressentit tout en elle. Et elle dût s'avouer vaincue. Si c'était ce qu'elle voulait, alors elle ne pouvait lui faire changer d'avis.

- Très bien...j'ai cru...

Elle secoua la tête, comme pour chasser toutes ces belles idées qu'elle s'imaginait à elle seule, qui la faisait sentir comme une gamine idéaliste qui croyait aux contes de fées. Elle se sentait même stupide d'avoir cru... Cru en quoi ? Elle ne le savait même plus. Elle commença à s'éloigner, sentant le gouffre se refermer sur elle. Mais elle ne tombait pas. Elle releva la tête et s'arrêta un moment, pour se retourner. Pour le voir. Restant sur place elle murmura quelques paroles inaudibles, peut-être un aurevoir ou autre. Puis elle se détourna. Désormais, c'était elle qui fuyait.

» La chasse aux lions pv( Yazmina )
» Qu'il est bon de rentrer chez soi .. [PV Yazmina]