Dans la pénombre... (PV Vivaldynia)

Le soleil planait haut cette journée là, quoiqu'il était parfois caché par quelques nuages couleur crème qui se laissaient doucement porter par le vent frais. Les arbres peignaient leur feuillage de couleurs vives, créant une fresque magnifique où se mêlaient les marrons, les verts tendres ou foncés et les turquoises. Les rayons ne réussissaient point à percer ce feuillage dense, ce qui faisait que la jungle était plongée dans la pénombre. On y était sauvé de l'obscurité totale, seulement à cause de ces couleurs claires qui emplissaient le paysage.

Dans cette jungle, on pouvait percevoir un bruissement; quelqu'un avançait parmi les branches et les fourrées. Des pieds nus se posaient sur la terre fraîche, parfois humide. Une jeune Dalharen se promenait. Elle aimait s'y promener sans chaussures, pour ainsi sentir l'appel de la nature. Elle respirait calmement, inspirant les effluves parfumées. Ça sentait bon la terre, la gomme des pins...

Elle était seule... c'était l'une des rares occasions. Mais ses deux accolytes, deux chiens qu'elle affectionnait tant, n'étaient pas loin, se promenant eux aussi. Rêvassant, elle ne remarqua pas la branche à terre, où elle se prit les pieds. Plutîot que de se retrouver étalée sur le sol, elle bondit agilement, effectua une simple figure et retomba sur ses pieds... avant de continuer sa marche comme si de rien était. C'était à peu près vrai. Cette jeune fille était rapide et surtout très agile, depuis sa tendre enfance...

Soudainement, un bruit se fit entendre. Sud-Ouest. Elle se retourna et vit une forme se mouvoir. Elle resta interdite.

[Merci d'avoir créer !]

Vivaldynia haïssait la jungle. Cellec-i regorgait d'animaux stupides et dangeureux. En plus, elle n'était pas habiller pour ce genre d'escapade. Alors, pourquoi est-elle là me direz-vous ? Et bien, son fidèle compagnon, Tahar avait envie d'herbe fraîche. Il est vrai que dans le territoire des Vampires, l'herbe se fait rare. La Vampire était sur son magnifique cheval noir et orange, la caressant l'air vague. Il s'ébroua pour qu'elle se réveille et repris sa route. Elle se pencha vers ses oreilles et lui murmura tendrement quelques mots.

-Regarde ou tu mets tes sabots mon beau, je n'aimerais pas me retrouver par terre, à manger les paquerettes par la racine...

Tahar souria et hennis gentiment. Vivaldynia n'aimait que son cheval et elle passait son temps à le chouchouter. Un bruit de pas se fit entendre. La belle bomture se radit et sa corne brillat doucement. La Vampire regarda autour d'elle et vit une jeune femme qui la regardait. Elle était exactement à l'opposé niveau vêtements. Contrairement à la fillen Vivaldynia était vêtue d'une robe noire, séduisante et attirante. De grosses bottes avec des chaînes, un maquillage noir et des cheveux blancs. Son teint était le plus impressionant. Pâle, blanc comme la Lune. Car, elle n'était qu'un cadavre, mais sachez qu'un cadavre sait draguer les hommes... Elle se rapprochat jusqu'à quelques centimètres. Tahar soufflait bruyament, les oreilles légèrement en arrière. Il se racla la gorge et souffla sur le visage de la jeune fille. Son souffle sentait la mort contre son grès. Vivaldynia regarda de haut la fillette et lui parla froidement.

-Qui es-tu ?

Yazmina vit alors apparaître une jeune femme qui avait l'air d'avoir son âge. Elle avait un teint glacial et des cheveux d'un blanc nacré. La jeune fille se rendit vite compte que cette nouvelle venue n'était autre qu'un Vampire. Yazmina ne bougea pas. Depuis des siècles, Dalharens et Vampires se maudissaient d'une haine hostile. Voilà que les deux clans se retrouvaient face à face sous la forme de deux jeunes femmes. La jeune Dalharen n'aimait pas le regard de l'inconnue. Son regard était hostile et hautain. Cela laissait-il présager un affrontement ? À cette pensée, Yazmina tressaillit: elle n'avait jamais été bien douée au combat.

- Mon nom est Yazmina, répondit celle-ci à l'adresse de la Vampire. Et toi, qui es-tu ?

Pour le moment, elle se gardait de révéler son identitié complète, si cela pouvait lui assurer un départ sans danger. Yazmina restait immobile, interdite, toujours face à l'ennemi. Son père lui avait bien appris qu'il ne fallait jamais tourner le dos à une menace...

La Vampyre resta à cheval, pas la peine de se mettre à terre devant une Dalharen. Depuis bien des Lunes et des Soleils les deux peuples se haïssait, profitant de n'importe quelle auportunité pour se rapeller qu'ils étaient ennemis. Vivaldynia écouta les paroles de la fille. Elle avait une belle voix, et si elle n'était pas aussi suspicieuse, celle-ci devait être vraiment jolie. Alors que la voix de la morte était douce comme le miel mais attirante comme une araignée. Tuant quiconque rentrait dans son petit jeu du plus fort. Mais, devant son ennemie juré, elle gardait un étrange sans-froid. Il faut dire que ces derniers jours, la Vampyre vivait des instants plus difficiles le un que les autres. Son passé faisait survace, l'envahissant et manquant de la détruire de l'intérieur...
Soudain, Tahar en eu marre de ce silence. Il hennit fortement, se cabra et donna un vigoureux coup de tête à Yazmina. Celle-ci tomba un peu plus loin. Durant le brêve attaque, la Vampyre n'avait rien fait, jugeant que cela ne lui ferait rien de voir une foutue Dalharen mourrir sous ses yeux ou plutôt, sous les sabots de son étalon. Celui-ci dailleurs piétinait nerveusement le sol, menacant la jeune fille de lui marchait dessus. Pour son bien Vivaldynia le caressat pour qu'il se calme. Elle ne voulait guère qu'il se fasse mal ou qu'elle se fasse mal. Doucement, elle glissa du dos musclé de la Licorne et marcha vers la femme. Elle s'arréta à un mètre et s'acroupit juste à côté.

-Je suis Vivaldynia... Je pense que ce n'est pas la peine de te dire à quel peuple j'appartiens.
Tu aurais du prendre tes distances par apport a Tahar...
Il n'aime pas beaucoup les gens de ton espèce !

Elle avait presque craché ses derniers mots. Mais, elle se releva et marcha à reculons, sachant que tourné le dos était une preuve de lacheté et d'incapacité à se battre ou à se défendre.

Clique s'il te plaît !

Yazmina fut surprise de se retrouver soudainement au sol, lorsque la tête de la licorne la frappa vivement au visage. Elle émit un léger cri de surprise, qui fut bientôt remplacé par une grimace de douleur alors qu'elle atterissait au sol, à travers les fourrées et les racines. La jeune Vampyre s'accroupit à ses côtés et Yazmina lui lança un regard noir.

- Tant mieux, répondit-elle d'une voix froide et perçante, parce que je ne l'aime pas non plus.

Elle se releva, sans aide, tandis que la nouvelle venue reculait. Elle chassa la terre et les quelques feuilles de ses vêtements et croisa le regard de la monture. Celle-ci avait des yeux noirs d'ébène, où semblait danser les lueurs d'une hostile méchanceté. Ce regard de serpent croisa le fer avec le regard bleu de Yazmina, qui se transformait désormais en vagues furieuses et menaçantes. Ce n'était point dans l'habitude de la jeune Dalharen d'apparaître froide et sombre, mais on aurait dit que ces derniers temps, elle croisait le chemin de personnes hostiles seulement.

[
xD
Pardon ^^" ]

(Hogow'en, t'as posté dans le mauvais topic Wink

)

Vivaldynia regarda du coin de l'oeil Yazmina mais ne broncha pas au ton froid de sa voix. Elle avait l'habitude des personnes froides... Néanmoins, Tahar continua à s'exiter et la Vampyr du venir lui retenir pour ne pas qu'il mange la tête de cette fille. Elle chuchota des mots apaisants à l'oreille du cheval qui se calma un peu, mais foudroyait la Dalharen du regard.
-Hey, mon beau... Doucement, doucement...-
Le cheval s'éloigna, les oreilles plaquées en arrière, mais s'éloignait quand même. La Vampyr le regarda en souriant de toutes ses dents. Sa démarche gracile laissé penser qu'elle n'allait pas rester les mains croisées. Soudain, avec une rapidité et une puissance peu commune, elle gifla Yazmina. Le geste était large et avait frappé la jeune fille en plein visage. Mais la femme à la peau nacrée ne bougea plus d'un cil, observant cette blondasse qui avait croisé son chemin et qui allait le regretter.

-Tu n'es qu'une gamine...

La Vampyre avait l'air de bien s'amuser, mais Yazmina se promit de ne pas lui laisser ce plaisir quelques secondes de plus. Aussi, lorsque Vivaldynia la gifla en plein visage, les traits de son visage se crispèrent et si ses yeux avaient été des armes, la jeune femme en serait morte sur coup.

- Peut-être bien... Mais crois moi, je préfèrerais être une gamine plutôt qu'une fille de ton genre., dit-elle.

Et sans un mot de plus, elle dégaina sa dague et recula d'un petit bond agile avant de faire face à Vivaldynia. Oh, bien sûr, Yazmina n'avait jamais tué. Elle n'avait pas la vanité de le faire. Jouer à qui décide de la vie de l'un et de la mort de l'autre ne l'intéressait guère. Mais blesser, elle savait. Et quand les mots ne pouvaient suffir, les armes elles, savaient se faire entendre. Beaucoup respectent l'autorité...tous respectent l'arme, lui avait-on dit. Et dans ce monde cupide, elle avait pu le constater. En caressant la lame de ses doigts fins, elle murmura narcissement:

- Crois-moi ma jolie, je ne voudrais pas abîmer ta jolie peau de porcelaine... mais je n'aime pas qu'on me parle sur ce ton. À toi de voir.

Qui a déjà vu un Vampyr attaquait ? Beaucoup de personne, mais peut on put expliquer... Des légendes parle de démon, de métamorphose, de téléporation, de disparition, mais ces légendes ont toutes un point commun :
-La mort de celui-ci qui a défier un Vampyr...
Vivaldynia sentit ses instincts primaires prendre le dessus sur cette discution déjà peu diplomate. Elle ferma les yeux, sentant de là où elle était la morsure de la dague de Yazmina. Ce n'était rien qu'une minable petite dague, une dague de rien du tout. Mettez vous un peu à la place de la Dalharen et voyons ce qu'elle peut voir...
Tel un serpent, la Vampyre ondule le corps, ses dents déjà grandes sortent de sa bouche, dépassent largement. Ses yeux d'un gris argent deviennent noir d'ébène, sa bouche prends une teinte rouge sang, ses sourcils se froncent, ses muscles se tendent, ses paupières papillonent... D'un geste brusque, puissant, rapide, Vivaldynia se retrouve derrière la Dalahren et lui enfonce le genou dans la colonne, souriant en sentant un craquement sinistre. La seul chose dont Yazmina devait se soucier, c'était de ne pas saigner pour ne pas tenter la Vampyre de boire ce qui donnait la vie...
Vivaldynia s'éloigna de la fille, les yeux profonds, ne quittant pas cette expression de folle, de sadique, de sournoise, de mageuse d'humain...

La jeune Vampyr était resté quelques instants dans le plus grand silence, ne faisant que la fixer de ses yeux luisants. Puis soudainement, telle une panthère, elle s'était élancée. Yazmina sentit tout à coup le genou de Vivaldynia frapper de plein foin sa colonne vertébrale. Elle sentit celle-ci s'affaiblir, pliant sous le coup alors qu'elle poussait un cri soudain, déchirant. Mais heureusement, la jeune Dalharen était plutôt souple. Cette blessure qui aurait peut-être pu tuer, ou du moins paralyser bon nombre de gens lui infligea une douleur, quoique lancinante. Elle n'avait au moins pas à craindre de saigner...du moins, extèrieurement.

Chose certaine, ce coup avait laissé sa marque. Elle était désormais moins agile, sentant une douleur cuisante lui transpercer le dos. Elle se retourna. Vivaldynia s'était éloignée de quelques pas, mais Yazmina, de nouveau sur pieds brandit soudain son arme et lui entailla le ventre, au niveau du foie, mais pas assez profondément pour trancher ce dernier, pensa-t-elle, déçue. C'aurait été une mort certaine. Toutefois, le sang commença à couler...

La jeune fille était bien gentille et douce, mais avec un ennemi, elle était impitoyable et aimait bien narguer celui ou celle qui lui faisait face.

- Dis moi, je me suis toujours posé une question ? Est-ce que vous, les Vampyrs pouver boire votre propre sang quand vous en avez l'occasion ? Si oui, tu es bien chanceuse. Je viens de t'offrir un verre, ma belle, lâcha-t-elle d'une voix claquante, ses yeux étincellants d'un air mauvais.

La peau de marbre de la Vampyre se déchira sous ses yeux. Une vague de douleur l'envahit, elle se canbra en avant, les yeux brillant de colère. Elle posa une de ses mains sur son ventre, du sang noir se mit à couler. Elle en avait plein la main, mais contre toute attente, elle ria. Elle dévoila ses dents et partit dans un rire hoqueté, la douleur lui coupant le souffle. Elle se releva, les yeux maintenant effrayants. Une Vampyre assoifée, elle l'était. Les yeux d'un noir profond, les lèvres retroussées sur ses dents, un grognement sourd sortit de sa poitrine. La sang tombait sur le sol en gouttes, c'était aussi horrible que les yeux. Qui aurait crut que le sang Vampyre était noir ? Peu de personne, car tous ceux qui l'ont vut son morts, ou aveugle. Vivaldynia se recroquevilla sur elle-même, mais dans une allure d'attaque. On aurait dit une panthère, prête à bondir sur sa proie. Elle ria comme une folle, une rire à vous glacer les os.

- Non, je ne bois pas mon sang...

Elle s'élança, se retrouva derrière la jeune fille et attrapa les cheveux blonds de celle-ci. Elle tira d'un coup sec, et griffa à l'aide de son autre main l'épaule de la jeune Dalharen. Des gouttes de sang perlèrent sur l'épaule, Vivaldynia sentit ses instincts renaîtrent. Tout d'un coup, elle avait affreusement soif. C'était maintenant que Yazmina était vraiment en danger, car le sang coulait sur les mains de la Vampyre, un sang qui sentait bon...

- Mais le tien me suffirait pour rétablir mes blessures et assouvir ma colère !

Le rire glacial de la jeune Vampyre résonnait dans le silence soudain. Yazmina la méchamment, mais la peur commençait à tracer ses traits dans le visage de la jeune Dalharen. Ayant agit impulsivement, elle se demandait désormais quelles conséquences cet acte aurait. Bien sûr, il n'en résulterait rien de bon. Aussi ne fut-elle surprise qu'en partie lorsque Vivaldynia se retrouva derrière elle. Elle tira ses cheveux dorés d'un coup sec et de son autre main, utilisa son doigt aux ongles acérés comme des lames pour faire une légère mais cuisante incision dans l'épaule de la jeune fille. Celle-ci grimaça sous la douleur nouvelle mais ce fut les paroles de la Vampyr qui lui serrèrent le coeur.

Se faire mordre, elle l'avait déjà subi. En devenir Vampyre, voilà qu'elle ne pourrait supporter. Toutefois, elle ne put se résoudre à la supplier de la lâcher. Ce n'était pas une de ces jeunes filles superficielles pour qui la dignité était tout, mais Yazmina ne s'abaisserait jamais à faire plaisir à un ennemi, où à le laisser croire au dessus d'elle, la contrôlant. Elle resta un moment immobile, les lèvres pincées avant de susurrer à l'oreille de Vivaldynia.

- Je n'aime pas beaucoup tes paroles, je l'admets. Même que cela m'effraie un peu. Mais dis-moi ? Que feras-tu lorsque tu m'auras mordu ? Tu seras heureuse, quelques instants ? Et puis après... Cela ne t'amène à rien. Et puis, tu ne voudrais pas que je sois une des tiennes, non ? Bien sûr, tu dois te dire que tu n'as qu'à me tuer alors. Mais qu'est-ce que cela va-t-il t'apporter, je te le demande encore.

Sa dernière volonté était bien sûr que Vivaldynia achève son geste. Qu'elle lui fasse du mal, mais qu'elle n'achève pas son geste !

A défaut de sang, on peut juste tuer. La Vampyre n'avait plus faim, et ce n'était pas dans ses habitudes que de gâcher de la nourriture, même si elle était très tentante. Et Yazmina vut juste, elle n'avait pas envie de retrouver cette prétentieuse de son côté, ni de la manger. La voilà donc devant un dilemn très pointilleux. Les cheveux toujours serrés dans une main, les griffes posaient sur l'épaule, elle se détentit. Sa main lacha les cheveux, son autre se détache de l'épaule. Mais, la douleur qui lui brulait le ventre lui rappela de ne pas laisser cette Dalharen partir sans une autre blessure, et Vivaldynia remonta son genou dans le dos, de nouveau. Puis, elle poussa d'un geste dédaigneu la jeune fille, lui laissant la vie sauve. C'était une horreur, elles étaient censées être ennemies, mais la Vampyre ne se sentait plus d'humeur à combattre. Les yeux redevenus gris clair, la blessure au ventre s'étant calmé, la jeune femme soupira et regarda son ennemie pas saine et sauve.

- Daccord, t'as raison, je ne gaspille pas la nourriture...
Simple principe, vider la Terre de tout être n'est pas mon but.

Elle grinça des dents, détourna son regard. Derrière, un roulement de sabots attira son attention. Tahar débarqua, henissement de mécontement que cette fille soit encore vivante. Il s'arréta près de sa maîtresse et foudroya la Dalharen du regard. Parfois, il se disait que Vivaldynia était trop indulgente avec ses ennemis, et cette fille devrait être à terre, en train de baigner dans son sang. Il renacla, pietina le sol mais n'avança pas. La réaction de Yazmina allait décider de son sort. Ou ben la Vampyre partait sans rien de plus, ou elle faisait une entorce à ses règles, revenaient sur ses paroles et tuait cette ennemie.

Elle était tombée, face contre terre, mordant la poussière. Elle se releva rageusement, son dos meurtri, le long duquel coulait un mince filet de sang qui s'échappait de son épaule. Se relever ne fut point tâche facile, alors qu'elle constatait que la douleur se faisait de plus en plus cuisante. Cette fois, Vivaldynia avait du réellement la blesser. De plus, elle commençait à voir embrouillé de son oeil gauche, ce qui n'était jamais bon signe. Elle secoua la tête, comme pour chasser cette douleur et cet étourdissement, et se retourna vers la Vampyre, désormais accompagné de sa monture si majestueuse et si cruelle. Elle remercia le ciel que ses arguments eurent portés leurs fruits. Au grand jamais elle n'aurait voulu être une de ces ombres dans la nuit.

Elle sentait en elle une haine illimitée envers cette personne et de plus, elle sentait que la Vampyre avait quelque chose qu'elle désirait, ou plutôt qu'elle avait désiré, quelques temps auparavant. Mais quoi ? Dans son état, elle ne pouvait se permettre d'essayer de lire en Vivaldynia, qu'elle maudit pour cela. Il n'était vraiment pas le temps de s'affaiblir encore. Mais cette pensée la tenaillait. Elle se résolut et pensa, très vite, en transe. Vivaldynia aurait pu alors la tuer, alors que Yazmina n'était pas tout à fait là, mais la Vampyre fixait alors sa monture et semblait, pour le moment ne pas s'occuper d'elle. Puis, elle trouva. Et cette découverte la frappa de plein fouet. Elle reprit contact avec la réalité, chamboulée, mais pas attristée. C'était donc ça que Vivaldynia avait gagné au dépend de la jeune Dalharen... Dommage. Elle en aurait été triste quelques jours plus tôt, mais maintenant c'était du passé.

La Vampyre reposa enfin ses yeux froids et durs, telle la glace, sur la Dalharen. Elle ne s'était aperçu de rien. Personne, de toute manière, ne s'en rendait jamais compte. Soudain, elle lança.

- Oh ! Et puis pourquoi on s'attaque, tout bêtement comme ça. Sans vouloir t'offenser, ni m'offenser moi-même, ça n'est pas un peu stupide tout cela ? Une rivalité qui dure depuis des siècles. Bien sûr, je ne te demande pas d'être mon amie, mais de là à s'attaquer.

Elle n'avait su pourquoi, mais soudain cette logique réelle et vraie l'avait frappé.

- Oh ! Et puis pourquoi on s'attaque, tout bêtement comme ça. Sans vouloir t'offenser, ni m'offenser moi-même, ça n'est pas un peu stupide tout cela ? Une rivalité qui dure depuis des siècles. Bien sûr, je ne te demande pas d'être mon amie, mais de là à s'attaquer.

Oui, ça semblait lorgique. Les deux camps se faisaient la guerre depuis des siècles, mais attaquer sans raison vraiment réelle ? La Vampyre soutint le regard de la jeune Dalharen, mais toute trace de menace avait disparue. Oui, cette foutue jeune fille avait raison, elles n'avaient pas besoin de se faire la guerre pour se montrer qu'elles n'étaient pas pareil. Les deux jeunes femmes étaient deux opposées. L'une, Yazmina, surement joyeuse, jolie et pleine de vie. L'autre, Vivaldynia, sadique et sanguinaire, jolie pour une créature funeste et morte. Mais après tout, les différences ne naissent pas des ressemblances ? Oui, Yazmina avait raison, au grand malheur de la Vampyre. Il fallait se concentrer sur les points communs. Elles étaient toutes deux des femmes, jeunes, jolies et habiles pour combattre. Et toutes deux avaient prit conscience de la stupidité d'une guerre où elle n'avait rien à faire. Les ancetres c'étaient battus, mais pourquoi elles ?
Tahar renacla mais Vivaldynia donna une claque sur le nez de son cheval et celui-ci bessa la tête, boudant mais sage. D'une démarche lente, très lente histoire de montrer à Yazmina qu'il n'y avait aucun danger. Puis, détendut, elle tendit sa main devant elle.

- On ne s'aime pas, mais on ne s'attaque pas...
Ca te va ?

Elle découvrit ses dents en un sourire mais plaqua son autre main sur sa bouche. Il fallait qu'elle soit assez convaincante et donc ne pas être effrayante. Elle se força à sourire sans les dents, son sourire étant comme désolé...

Vivaldynia avait semblé un moment surpris des dernières paroles de la jeune Dalharen. Elle avait un regard impassible, alors qu'elle réfléchissait surement à toute vitesse. Mais puisque Yazmina ne savait justement pas qu'est-ce que la Vampyre allait faire suite à sa réflection, elle resta sur ses gardes. Aussi fut-elle soulagée, contente même, lorsque Vivaldynia aquiesca. Sans grande joie sans doute, mais elle était tout de même d'accord elle aussi. La Dalharen ne put s'empêcher de sourire alors que la Vampyre tendait la main devant elle, prononçant quelques mots. C'était un sourire tout à fait sincère, sans mauvaise arrière pensée. La vanité, Yazmina ne connaissait pas. Elle n'avait pas dit ces paroles dans le but de convaincre Vivaldynia, et ainsi se montrer plus... puissante ? influente ?

Bref, les deux jeunes femmes se serrèrent la main. Une première, ça c'était certain. Ou alors peut-être que plus tôt, secrètement, deux personnes d'un clan ennemi en avait peut-être fait autant. Mais cela ne pourrait jamais leur être confirmé. Après s'être toute deux retirées de cette poignée de main, Vivaldynia sourit...et en sembla gênée. La jeune femme n'osa dire quelque chose, alors elle se contenta d'hocher la tête, comme pour rassurer la jeune Vampyre. Elle comprenait son embarras.
Elles restèrent là, un moment, immobiles, sans un mot. La gêne commençait à s'installer.

- Et...désolée pour ça, dit Yazmina, en désignant la coupure qu'elle avait infligée à son ancienne adversaire.

» ( pv Vivaldynia ) Nuit noire