Orphylis

Comme pour marquer les actes envers son peuple, le destin voulut qu’après son réveil, Orphylis fut comme baigné de lumière.
Le teint de ses jeunes années, halé par l’air vivifiant et sa vie extérieure, était désormais pâle, comme si par dessus sa peau on lui avait apposé une légère couche de nacre provenant des perles les plus convoités, ses pupilles sombres avaient laissés place à des yeux d’un bleu plus clair que l’azur durant la saison chaude, une couleur rappelait le maquillage bleuté qu’il s’appose sur les paupières supérieures, une excentricité lui donnant une certaine douceur dans le regard tout en l’imprégnant d’un certain mystère face à ses airs exotiques.
Un mystérieux tatouage rouge sang orne le haut de l’arête de son nez, en dessous duquel vient se placer de fines lèvres rosées, dont il ignore l’origine et dont il semble ne pouvoir se défaire.
Un signe qu’il interprête comme la marque de son erreur passé.
Encadrant ce visage on peut apercevoir une longue chevelure de neige pailleté d’argent venant lui effleurer les épaules, des cheveux aussi léger que l’air et ondulant comme l’eau d’un ruisseau une fois porté par les courants chauds.
On peut toutefois apercevoir une teinte rougeâtre partant de la racine pour venir couler jusqu’à la pointe des cheveux sans pour autant être visible à l’œil nu.

Pour le physique, il a suivi une évolution croissante et stable de ce qu’il était lorsqu’il était plus jeune, un corps élancé et finement musclé, sans exagération, par la vie qu’il mène chaque jour.
Il semble doué d’une douceur extrême, incapable de faire du mal, ses doigts longs et fins sont ceux d’un artiste, habile de ses mains, doué pour l’écriture et où l’on peut remarquer des ongles de la même couleur que ses paupières.
Il est habillé d’une simple tunique blanche, fine et légère, faite de soie blanche, tandis qu’un pantalon d’un tissu un peu plus grossier lui couvre les jambes, un tissu toujours blanc, pour finir par des bottes de cuir souples. Enfin ceci est une tenue qu’il porte traditionnelement pour les journées chaudes.
Lors des saisons froides, il préfère alors porter un manteau de fourrure, lui assurant de garder chaud même au travers du blizzard, affublé cette fois ci d’un pantalon de peau et de bottes épaisses de peau.

Outre son physique agréable et son visage légèrement androgyne, il porte avec lui, accroché à une ceinture d’argent, quelques bourses de cuir et un sac en bandoulière passant en travers de son torse.
Accroché à ses avants bras par des lanières de cuir figurent quatre couteaux de lancer.
On peut remarquer la présence de deux éventails repliés, qui sont en fait ses armes.

Des lames de métal de la couleur du lila et où volent des papillons éphémères, de longs rubans aux motifs identiques tombant au bas des deux innocents artefacts.
Son sac contient un peu de matériel nécessaire à son voyage, un peu d’argent, de la nourriture transportable et de quoi écrire et dessiner, soit de l’encre, des plumes et du papier grossier, ainsi qu’une flûte de bois.
On pourrait également décrire les deux ou trois bagues d’argent qu’ils portent à ses doigts mais ce serait sans doute inutile.

Dans cet accoutrement qui pourrait reconnaître une antique Ombre alors qu’il ressemble toujours plus à un noble quelque peu évasif et ingénu qui pour la première quitte seul sa demeure ?



Comment pouvoir le cerner vraiment, je me pose la question, je vais cependant vous évoquer quelques traits de son caractères.

Malgré ses apparences, en fixant ses yeux et son sourire on peut y lire une profonde intelligence qui tendrait plus vers le machiavélisme que vers l’intelligence des savants, une chose qu’il compense largement par une malignité à en faire pâlir un habiule renard.
Il agit dans son intérêt, comme l’on montrait ses actions passés, que je vous évoquerez dans l’histoire, et même s’il lui arrive de regretter certains de ses actes, il va généralement jusqu’au bout de ses idées et n’hésite pas à recommencer, ne serait ce pas là une preuve d’une certaine forme de folie ?
Bien qu’il puisse paraître doux d’extérieur, c’est un individu assez froid si c’est son véritable caractère qui prend le dessus, mais c’est un manipulateur et il aime paraître ce qu’il n’est pas afin de s’attirer les faveurs de certaines personnes qui lui serviront plus tard, après quoi il les jettera, les tuant ou bien disparaissant de leurs vies.
Aimer est un mot qui le fait sourire aujourd’hui, il sait qu’il ne faut pas que cette passion destructive l’habite et se garde bien d’éprouver ce sentiment, il l’a déjà connu et sait que c’est douloureux lorsque tout va de travers.

C’est un artiste dans l’âme, amateur des belles choses, à voir, à écouter, à sentir, à toucher et à goûter, quoi de plus exquis que le parfum d’une fleur à l’aube lorsque la rosée alourdit ses pétales ?
Qu’est ce qui peut être plus agréable que les lèvres sucrées d’une jeune femme lorsqu’elles vous effleurent ?
Le doux son de la harpe résonnant à vos oreilles et la chaleur du feu vous envahissant et réchauffant votre corps engourdi par le froid.
Orphylis est un conteur accompli, sa voix suave et envoûtante charmant les esprits des parents et des enfants alors qu’il évoque une race perdue, mêlant sa tristesse et sa colère dans son conte.
Il s’amuse avec la poésie et aime entendre les notes de cristal qui passionne ceux qui entendent les mélodies de sa flûte.

Avec son air noble vient un caractère un peu hautain parfois, où l’ironie rime avec ses paroles mielleuses et amusées. Des mots qui forcent le sourire à ceux qui les comprennent et qui ne sont pas visés. Cependant ceux qui comprennent et se sentent visés répliquent souvent avec colère, quelque peu déstabilisé par un être qui n’est pas ce qu’il paraît être car il n’est pas nouveau de penser que les jeunes nobles ne sont pas des lumières.

Toutefois Orphylis est un être tourmenté et une certaine forme folie s’empare de lui à certains moments de sa vie, se rappelant sa trahison et les souvenirs qui vont avec.
Ces moments se manifestent par une sorte de dédoublement de personnalité, l’une où il se morfond et pleure, l’autre où il s’insulte et se maudit, deux comportement qui pourraient être le même mais qui est séparé dans ce cas précis.
D’ailleurs il a du mal à imaginer sa rencontre avec les éventuelles Ombres survivantes dont parle une prophétie populaire. Il redoute particulièrement sa rencontre avec sa cousine, une jeune fille promise à un grand avenir, qu’il aimait plus que tout mais qui ne savait rien de sa trahison.



[Je fais l'histoire dans le prochain post, ansi que mon animal.
Pour la race d'Ombre, j'en ait discuté avec Evangeline et elle est d'accord pour que j'en incarne une, après qu'elle ait évalué mon rp.]

Sous la lune d’argent, un quartier populaire de Cala comme on en voit souvent dans les grandes villes comme celle ci.
L'heure qu'il est personne ne le sait mais tout le monde dort, tout le monde sauf un, Orphylis, assis sur son lit de la nuit, la couverture le couvrant jusqu’au bassin ne le protégeant qu’à peine du froid c’étant installé dans la pièce lorsque le feu dans l’âtre fut éteint, comme son étreinte avec sa partenaire. Elle dormait à côté de lui et une de ses mains caressait inconsciemment sa longue chevelure de jais qui sous la lumière de la lune se teintait de reflets semblable aux ailes des corbeaux.
La tête posait contre le mur derrière lui, il regardait par la fenêtre où l’astre de la nuit était toujours visible, faisant briller les quelques larmes coulant sur son visage.
Encore des souvenirs qui remontaient et qui le laissaient plein de remords, de regrets, de tristesse.
Sous sa main qui avait glissé sur son épaule fine et blanche, il la sentit frissoner et se réveiller, émergeant d’un court sommeil et elle posa sa tête sur son torse alors qu’il la couvrait jusqu’au cou de la maigre couverture.

Je t’ai déjà conté la chute des Ombres ?

Non mais j’en ai écouté quelques bribes quand les enfants t’écoutaient, tu voudrais me la conter?

Elle avait une voix endormie, presque inaudible malgré le silence de la nuit ; la demande força Orphylis à sourire d’un air amusé.

Si tu veux, mais ce n’est pas une histoire très gai.

Ce n’est pas grave, conte s’il te plaît…

Très bien...



Je t'ai attrapée ! Avoue que je suis le plus fort !

Il la maintenait au sol, se trouvant au dessus d’elle, lui écartant les bras pour qu’elle ne puisse plus bouger.
Il souriait, amusé et satisfait de la situation et elle, elle ronchonnait, ne voulant pas avouer sa défaite du moment, pourtant elle le fit, cédant à son compagnon de jeu.
Les paroles énoncées, elle lui demanda de le lâcher et ce faisant elle se releva et s’enfuit à nouveau à travers la plaine, laissant la grande forêt sombre derrière eux.
Il se releva en souriant, elle débordait d’énergie, peut être un peu trop sans doute, à croire que ce n’était que quand il était là qu’elle se dépensait, gardant toute son énergie le reste de l’année.
C’était le début de la saison chaude, le seul moment où il pouvait venir la voir, oubliant le quotidien et s’émerveillant devant une cousine qui semblait grandir à une vitesse hors norme.
Il la laissa prendre un peu d’avance, prédisant déjà qu’elle ne se laisserait pas attraper facilement et qu’il faudrait à nouveau qu’il joue des pieds et des mains pour réussir à l’attraper.
Elle allait le tuer à la tâche mais si ça pouvait l’amuser.
Un grand sourire s’afficha sur son visage tandis qu’il prennait une dernière inspiration avant de s’élancer derrière elle, se fiant à sa chevelure écarlate pour la suivre facilement lorsqu’elle dérivait dans sa course.

Le soir venant ils se retrouvèrent tous les deux à table, face aux parents de sa cousine, sa mère possédait les mêmes cheveux carmin, une couleur peu commune parmi les ombres et son père ronchonnait, apparement elle tenait bien des deux parents, cette petite remarque personnelle le fit doucement rire mais personne ne lui demanda pourquoi.
Assimilant seulement la question de la mère de la jeune fille et voyant qu’elle allait gaffer, il répondit à sa place en énonçant rapidement que comme on leur avait demandé, il c’était entraîné à travailler leurs dons respectifs, un bien beau mensonge qui leur évitait une légère remontrance sur l’importance de cet entraînement quotidien. D’ailleurs à en voir sa tête, la mère se doutait bien que derrière cette réponse se cachait une réalité toute autre, mais elle n’en fit part à aucun moment du dîner et lorsqu’ils eurent terminés, l’heure de se coucher ne tarda plus.
Malgré les mécontentements des deux enfants qui voulaient veiller plus tard, la mère décida qu’il était l’heure de se coucher, le lendemain il devait retourner chez lui et il n’était pas question qu’il soit fatigué pour son voyage.
Dès qu’il fut couché il se tourna vers sa cousine et elle ne tarda pas à faire de même, plongeant son regard dans le sien.

Dis, cousin. Tu es obligé de partir demain ?

Oui, il le faut…

Alors il lui sembla l’entendre pleurer doucement tandis qu’elle se cachait sous ses couvertures, à lui aussi cela lui faisait mal, bien plus qu’elle ne pouvait le croire, bien plus qu’elle ne pourrait le croire, en fait il ne savait pas vraiment, il était persuadé qu’il faisait ça pour leur bien à tous.
Il prit alors une voix douce, qui se voulait réconfortante.

Evangeline, je reviendrais…

*Pour empêcher qu’ils te fassent du mal…*

Ces pleurs cessèrent doucement, elle sanglota un peu puis s’endormit après avoir enlevé la tête de sous ses couvertures.
Quant à lui, il eut du mal à s’endormir cette nuit là, tourmenté et tentant de se convaincre que ce qu’il faisait était ce qu’il y avait de mieux à faire, la guerre avait débuté depuis quelques temps mais trop de personnes de sa famille avaient déjà péris, il en avait marre de cette guerre et voulait y mettre fin.

Le lendemain, tôt dans la matinée, si bien que le crépuscule était tout juste arrivé, il se leva et se prépara, ne préférant pas devoir participer aux adieux.
Il embrassa sa cousine sur le front et sortit.
Dans la cuisine sa tante était déjà levé et il n’eut pas d’autres choix que de passer devant elle pour sortir.

Tu nous quitte déjà ? Tu penses pas qu’Evangeline aurait préféré te dire aurevoir ?

Si, mais je ne préfère pas cette fois ci.

Pourtant c’est l’une des dernières fois où vous pourrez vous voir ainsi, tu sais que son enseignement va commencer, tu te rappeles les changements que cela a eu quand le tien a commencé.

Je sais…mais je crois que je ne pourrais pas lui dire aurevoir si elle est réveillé.

Très bien alors fait attention à toi…tu avais l’air bien soucieux ces jours ci, j’espère que tu n’as rien fait.

Ne t’inquiète pas, je ferai attention.
Aurevoir.

Sur ce dernier mot il sortit de la maison et attrapa les rênes du cheval avec lequel il était arrivé quelques temps plus tôt, l’île des ombres n’était pas grande mais il ne comptait pas se rendre tout de suite chez lui.


Cela faisait sans doute une heure qu’il était partit de chez sa cousine et il c’était déjà écarté du chemin de plusieurs kilomètres, là où personne n’allait.
Il avait laissé sa monture à l’orée de la forêt qu’il traversait actuellement.
C’était une grande forêt sombre, comme celle où il c’était amusé la veille et très vite il se sentit oppressé, observé, il n’y avait que quelques ululements et autres chants d’oiseaux, d’ailleurs certains sonnèrent étrangers à ses oreilles, comme s’il ne les avait jamais entendu.
Il y avait une plage en sortant des bois, cinq cent mètres devant lui environ, d’ailleurs on pouvait même percevoir le bruit des vagues en tendant l’oreille.
Un frisson le parcourt et lui remonte l’échine, il a senti un mouvement derrière lui et ses pieds ont agi tout seul, au lieu de se figer sur place, il c’est élancé, la peur lui donnant des ailes.
Il le sait, quelque chose, une ombre ! Non deux ombres courent non loin de lui mais ce ne sont pas des ombres comme lui, ce sont juste des silouhettes fugitives qui le suivent.
Déglutissant avec effort, il reprend son calme et se met à réfléchir le plus rapidement possible, dans son propre intérêt.
Passant le dernier arbre il s’appuie sur ses jambes et d’un bond franchit une racine sortant de terre.
L’espace d’un instant il sent son sang s’agiter jusqu’au bout de ses doigts, pulsaient dans chacun de ss muscles.
Comment avaient ils pu le repérer dans une telle pénombre ?
Il attérit avec souplesse sur ses deux pieds tout en tournant sur lui même, projetant une gerbe de sable autour de lui et fauchant un corps dur et lourd qui s’écroula tandis que la jeune ombre s’écartait de la masse qui chutait là où il était, la repérant en apercevant son ombre autour de lui.
C’était quoi ce bordel ? Pourquoi est ce qu’il était attaqué ? Rien de tout ça n’avait été prévu, il devait aller le voir.

Vous êtes qui ?!

Ces yeux étaient passés à une teinte sanglante l’instant au moment où il avait touché le sable.
Face à lui, deux elfes, des ennemis de son peuple, des tueurs d’ombre, des êtres qui les attaquaient pour une raison qu’il ignorait mais tout ceci, il n’en avait rien à faire maintenant.
Ses parents lui avaient dit d’éviter de combattre un elfe si jamais il en rencontrait un, à son âge ce ne serait que folie, mais justement à son âge on est insouciant, inconscient même, c’est pourquoi il fondit sur eux et avant même d’avoir eu le temps de penser il ressentit une affreuse douleur qui le stoppa net, en fait c’est plutôt le bâton qui le frappa au ventre qui le stoppa.
Tombant au sol il ne put voir qu’une paire de bottes s’approcher de lui, puis ce fut le noir complet.

Envie de vomir, il avait vraiment envie de vomir, son estomac était en bouillie et l’élançait affreusement, il ne savait même pas où il était, du bois partout, un air iodé.
Du sel ? Il se releva d’un coup et crut qu’on venait de le déchirer en deux quand la douleur au ventre le traversa, il cracha de la bile et du sang au bas de sa couchette et tituba jusqu’à la porte qui s’ouvrit à la volée alors qu’il posait la main dessus.
Le coin de la porte lui fracassa le crâne et il valsa contre la paroi de la pièce.

Tsss qu’est ce que t’avais à te mettre derrière cette porte ?

Argh…enfoiré…tu m’as brisé le crâne…et le ventre…

Le ventre ? Ah oui, sur la plage, fallait pas attaquer, t’es pas bien malin aussi.
Ramène toi, on veut te voir.

Se relevant comme il put se frottant le front pour faire passer la douleur, il suivit l’elfe qui le conduisit à travers le navire.
Il commençait à comprendre, les deux elfes sur la plage étaient là pour l’amener sur ce bâteau afin qu’il voit un autre elfe, un haut placé militaire.
Il entra dans une cabine, plus spacieuse, plus luxueuse, extravagante même, il y avait de tout en trop.
Des bijoux, des tissus, des armes, de la nourriture, de la boisson et des femmes, c’était pas comme ça la dernière fois qu’il était venu, d’ailleurs la dernière fois il n’avait pas eu le choix, bien qu’il ne l’ai pas eu cette fois ci, mais ce n’était pas la même situation.
Toujours qu’il fut amené au pied de ce général, qui le fixait d’un air suffisant et hautain à en vomir.

Bien petit, je crois savoir que tu en as marre de cette guerre, pour tout dire, elle me lasse aussi et je n’ai plus beaucoup de provisions sur ce bâteau…triste affaire que d’être capitaine de quelques navires et de les voir couler un par un.

Je me fous de vos bâteaux et de vos vies, je veux juste que vous arrêtiez de combattre les miens.

Oui je me doute que ce n’est pas simple de les voir mourir les uns après les autres, en plus si j’ai bien compris vous avez tous des liens de parenté, je n’imagine pas les incestes, il doit y avoir pas mal de tares dans votre île.

Regarde à quoi vous en êtes réduit pour espérer remporter cette guerre.

Un sourire mauvais s’afficha sur le visage de l’elfe, la remarque était piquante et cela lui plaisait qu’il est un peu de répondant.

C’est vrai…pourquoi tu ferais ça déjà ?

Je ne veux pas me batt…euh je ne veux plus que les combats continuent.

Pardon ? Tu ne veux pas te quoi ?

Me battre…

Ooh je vois, tu agis aussi dans ton intérêt, c’est bien ça, si tu continues comme ça et si tu étais un elfe, tu aurais un grand succès à la cour, faire semblant de s’intéresser aux autres pour servir ses propres intérêts.

Je ne fais pas semblant !

Mais ne t’inquiète pas petit, je ne le dirais à personne…ou presque.

La colère, la colère et la haine envers cet être commençait à l’envahir, ces yeux se pailletaient de rouge, les poings serraient laissant apparaître des phalanges blanches.

Ne t’énerve pas petit, dis moi juste comment tu vas permettre MA victoire.

Je vais te permettre d’entrer sur l’île sans être repérer…tu pourras occuper le village sans trop de risques.

Les mois passèrent, laissant place à l’hiver et de plus en plus souvent il allait voir cet elfe si détestable pour lui montrer des cartes de l’île et lui montrer où aller, comment échapper à la vigilance des ombres surveillant le territoire, se pervetissant toujours un peu plus.
Ses nuits devinrent de plus en plus sombre, de plus en plus tourmentés, il voyait l’île en proie aux flammes et des gouttes de sang tombaient du ciel bas et lourd.
A chaque fois il se réveillait en sursaut, une sueur froide lui coulant le long de l’échine.
La neige tombait avec abondance et son entraînement se poursuivait dans le froid, on lui disait que c’était pour s’endurcir qu’il devait s’entraîner ainsi. Il allait avoir seize ans le lendemain, un matin de malheur, un jour maudit.


Lève toi, le petit déjeuner est prêt !

C’était quoi cette voix qui se voulait féminine ?
La porte vola en éclat et une main frêle l’attrapa pour le jeter hors de son lit…l’elfe !
Que faisait il chez lui ?! Pourquoi ?!

Et oui j’ai décidé d’avancer l’invasion petit, j’ai commencé par violer ta mère puis je lui ai brisé la nuque, j’espère que ça te dérange pas ?

P…Pardon ?

Tu comprends pas ? Bon je vais te faire voir.

L’attrapant par le col, il le traina dans le salon et le projeta sur le corps de sa mère, nu, violenté, la tête formant un angle étrange.
Quel était ce sentiment ? Peur ? Effroi ? Colère ? Haine ? Désespoir, je crois que c’est le désespoir qui l’envahit, l’elfe prenait cela comme un jeu.
Les idées défilèrent dans sa tête, rien n’était prévu comme ceci…Evangeline !
Fermant les yeux de sa mère, il se précipita sur l’elfe et le projeta contre un mur tandis qu’une ombre se saisissait de sa gorge, ses yeux de rubis écumaientde rage, une rage désespérée.
L’elfe suffoquait, ses lèvres bleuissaient à vue d’œil jusqu’au moment où le jeune homme relacha toute étreinte et se précipita, corps et âme, dans une course sans espoir.
Il n’y avait plus personne, pourquoi étaient ils la seule ombre dans les rues, pourquoi ce désert ?
L’elfe ne lui avait pas dit ça, il voulait simplement prendre le village pour obliger les ombres qui combattaient à cesser le combat.
La maison d’Evangeline était à une centaine de mètres.

*Pitié pas ça !*

La porte avait été ouverte et il se précipita à l’intérieur, apparement elle l’avait entendu, comment aurait elle fait autrement, il la saisit en l’entourant de ses bras pour la trainer au dehors, il n’avait pas tuer l’elfe et ce dernier n’allait pas tarder à arriver pour les massacrer.
Elle criait qu’elle allait les sauver et cela lui fendait le cœur, tout ceci était sa faute, tout.
Elle arrêta de mordre et crier une fois qu’il la posa en dehors de la maison, tremblante et les yeux emplis de larmes, déversant tous les sentiments qu’elles éprouvaient à ce moment là.
Il lui prit la tête entre ses mains, sans tendresse, il n’y arrivait pas, sans amour, il fallait qu’elle s’en débarasse, qu’elle l’oublie.

Evangeline…tu n’aurais pas du venir !

Il se rendit compte que sa voix trahissait son émotion, son inquiétude, il savait qu’il allait venir et il serait accompagné, il fallait se dépêcher.
Il la prit par les épaules et la fixa, les yeux dans les yeux.

Tu dois partir ! Maintenant ! Sinon ils vont te retrouver et te tuer !

Qui ça « Ils » ?

Sa voix était suppliante, il n’avait pas prévu que ce serait aussi difficile…d’ailleurs il n’avait RIEN prévu !
Au loin il entendait déjà les bottes martelaient le sol, vite il fallait qu’elle parte.

Peu importe ! Il faut que tu partes ! Tu ne dois jamais revenir ici ! Plus jamais, tu m’entends ?!

Elle s’écroula en pleurs dans ses bras, pour avouer qu’elle avait tué ses parents.

*Arrête de dire ça…c’est moi qui ait tués tout le monde…*

Il ne restait plus beaucoup de temps.
Passant une main dans ses cheveux, il lui embrassa le front maladroitement avant de s’imposer par la voix, il espérait être aussi bien autoritaire que réconfortant, mais comment l’être dans un moment pareil, elle avait huit ans !!! Et lui tout juste seize !!!
Elle lui tendit ses mains ensanglantées et entre horreur et fascination lui prit entre les siennes, ces petites mains étaient glacés et tentaient de lui réchauffer, maintenant il entendait les voix des elfes.
Collant son front contre celui de sa cousine, il ne savait pas s’il la reverrait un jour, il la fixa.

Cours maintenant ! Cours comme lors de nos poursuites dans les bois ! Plus vite que tu n’as jamais été ! Fuis et oublie moi je t’en prie !

Son esprit agit à sa place et il la laissa partir en courant tout en se relevant, elle s’éloigna rapidement dans les bois et alors que sa silouhette disparaissait il souffla quelques mots, comme s’il espérait que le vent les porte jusqu’à elle, pour qu’elle soit rassuré.

Je t’aime moi et jamais je ne t’oublierai…

Il tourna le dos au bois et une silouhette cacha le soleil le plongeant dans le noir pour ne s’éveiller que dans plusieurs années. L’elfe n’avait même pas eu besoin de le toucher, apparement il c’était endormi tout seul.

Ayant eu vent qu’un dragon vivait dans un volcan non loin, le général elfe qu’il renseigna le fit porter sur cette île, il se dit que cela occuperait sûrement la bête pendant qu’il faisait passer sa flotte à ses abords.
Le corps de la jeune ombre fut donc déposé dans une caverne, au cœur du volcan, pendant que le bourreau était absent, là une chaleur étouffante régnait et un lac de lave se trouvait à quelques dizaines de mètres seulement.
Sans doute les elfes furent ils trop confiant cette fois ci et pour la première fois, le jeune homme que l’on nommerait Orphylis dormit paisiblement.
Son esprit attendant son réveil avec impatience après un sommeil de dix-huit ans.

Votre animal :

Prénom:
Tsuki (Lune en japonais).

Age:
18 ans.

Race:
Tigresse à dents de sabre (smilodon).

Comment l'avez-vous rencontré/trouvé/adopté ?:
Il c'est avéré que le destin de Tsuki et Orphylis se croisa il y a déjà un moment, il y a dix-huit ans en fait, au moment où le jeune homme se réveilla de son sommeil réparateur, aorès que le dragon ne soit jamais revenu.
Il c'était abbatu sur le navire du général elfe qui l'avait déposé sur cet île, que le destin est bien fait.
A son réveil dans la caverne au coeur du volcan, outre la chaleur étouffante qui ne lui semblait que très peu dérangeante, ce fut une langue rapeuse que le tira de sa somnolence, une petite boule de poil, semblable à un gros chaton, avec de sacré canines tout de même.
Apparement elle n'avait pas pris la peine de commencer à le ronger comme l'aurait fait ses parents et bien qu'elle ne fut pas orpheline, elle passa beaucoup de temps avec l'ombre.
Pourquoi? Il se pose encore lui même la question, ce n'est pas une chose banale, qu'une telle chasseresse l'ait laissé vivre, sans doute son jeune âge qui ne la poussa pas à le manger mais plutôt à s'amuser avec.
Bien sûr les jeux tournaient mal quand un coup de griffe mal placé arrivait ou bien qu'une canine plus ou moins effilé lui laissait de belle entailles, mais ce ne sont que des conséquences peu facheuses - excepté quand les parents de la boule de poil se mettait à chasser l'ombre -
Toujours est il qu'un lien étrange se noua entre eux et qu'elle passa de plus en plus de temps avec lui au fur et à mesure qu'elle grandissait.
Et alors qu'il la portait les deux premières annèes, elle put le porter sur l'île à partir de quatre ans environ.
La façon dont ils ont quittés l'île?
Un bâteau marchand les ayant aperçu alors qu'il courait sur la plage, les marins pensant que Tsuki chassait le pauvre être, la suite fut un peu plus sanglante...mais le principal est qu'ils purent prendre le bâteau pour s'échapper de leur enclos naturel.

Description physique:
Il est sûr que si je vous la décrivait la première qu'Orphylis l'a "vue", je vous décrirai une mignonne boule de poil qu'on a envie de serrer contre soi pour dormir avec...mais aujourd'hui c'est pas trop la même, disons qu'elle a grandi et que les seuls qui dorment avec elle, c'est Orphylis ou son dîner.
Pour grandir, elle a grandi, je dirai même qu'elle a prit du poil de la bête (oue bon c'est nul, on oublie...).
Ce n'est plus le mignon petit chaton qu'on peut caresser avec risque de mordillage, c'est plutôt le monstre avec risque de perte de bras.
Atteignant bien le mètre quatre-vingt de haut, une belle bête quoi, pour une longueur d'environ deux mètres vingt, à peu de chose près, et une largeur au poitrail d'un bon soixante ou soixante-six centimètres.
Des pattes avant épaisse comme votre torse et le double pour les pattes arrière, un peu de muscle quoi. Une fois la gueule ouverte elle doit pouvoir vous sectionner en deux sans problème, sans compter les deux canines atteignant bien les vingt centimètres.
Des yeux bleus perçants comme on les aime, relevant une lueur de folie tout simplement délectable (je m'en lèche les babines), que de bon en clair.
Pour tout dire c'est un savant mélange de force brute, d'intelligence froide, de rapidité et de cruauté; capable d'abattre un ours enragé d'un coup de patte et dont aucun obstacle ne pose problème, un rocher? Pas de problème on saute par dessus, un tronc d'arbre? Pas de problème on le charge.
J'adore quoi.

(Qu'est ce que j'aimerai avoir ça chez moi *rêve*)

Description du caractère:
Bah c'est un véritable ange, incarnation de la douceur et de la complicité, presque une mère pour tout ceux qu'elle croise.
Hein? C'est que pour moi ça? Ah bon ok.
Bon bah pour vous c'est sûr que ce sera pas la même chose, tout d'abord vous ressemblerez à un pique-nique ambulant, que ce soit un humain, un elfe, un animal et même les petits dragons, les plus gros elle évite.
Elle est un peu aggressive sur les bords, méfiante et cruelle, tout comme son "maître", c'est pas vraiment une relation maître à serviteur c'est quelque chose de plus fort (c'est pas une relation zoophile non plus -_-).
Comme des amis ou même un frère et une soeur, une sorte de substitut à ceux qu'il a aimé par le passé, il sait qu'il ne devrait mais il s'en fout.
Pour en revenir à elle, elle est sage et réfléchie malgré tout, même en vous considérant comme son dîner elle ne vous attaquera pas de suite.
D'ailleurs elle ne le fera que sur mon ordre ou se fiant à son instinct.
Elle aime chasser, c'est un grand plaisir, pour elle comme pour moi.
Ah oui, j'avais oublié de préciser ça plus haut, lorsque Tsuki ramène une proie humaine, elfe ou ce que vous voulez d'humanoïde, Orphylis ne rechigne pas à manger un morceau de cette proie, on pourrait considérer ça un peu comme du cannibalisme je pense, mais une fois cuit vous savez...où est la différence?
(Attention: Je ne fais pas une déclaration de cannibalisme sur ma personne IRL et en aucun cas je n'ai déjà goûté à de la chair humaine.)
Enfin voilà quoi, Orphylis et Tsuki se ressemble pas mal et n'hésite à se mettre mutuellement dans des situations compliqués si celà sert leur intérêt personnel.
C'est beau l'amitié n'est ce pas?

Code: [OK by Sharwyn]
Qui c'est qu'a été mettre un code pareil xD

Glup Ca c'est de là présentation
Pour ce qui est de l'animal, il ne me semble pas qu'il y est de limite

Thanks Thanks !

Voilà voilà j'ai fini la fiche de mon animal : P
A vous de juger ^^

Alors alors...

...effectivement j'avais zappé le petit écart de 100 ans, je vais modifier cela ^^'

Pour les elfes la raison que je n'ai pas précisé le type est qu'Evangeline ne savait plus exactement lesquels c'étaient, donc je prends pas de risques.
Maintenant si on m'affirme que c'est tel ou tel type d'elfe, je précise ^^

Pour Tsuki, je parle des petits, pas de gros, le plus souvent des jeunes dragons, des ados au plus, elle n'est pas folle ni suicidaire et n'irait pas s'attaquer à plus gros et dangereux qu'elle.
Elle les préfère quand ils sortent de l'oeuf : P

Et je n'ai jamais porté le pseudo zéphyr ou Gabriel ^^

Question de la signature, j'arrive pas à trouver d'autres images de mon perso et ça m'embête un peu, donc je cherche et en cas si je trouve pas je ferai avec Tsuki.

Voili voiloù ^^

Oh mais un félin sait chasser ^^
Et à mon avis, cueillir un petit lorsqu'il s'éloigne un peu trop, c'est dans les cordes d'une chasseresse telle que ma Tsuki...mais en effet elle va pas s'attaquer à la couvée toute récente d'un Dragon et plus...pas inconsciente non plus ^^

J'attends un avis d'Evangeline et je commencerais alors.

Par contre j'aurais une question, c'est comment on utilise les arcanes?
J'ai beau chercher j'arrive pas à trouver un sujet où quelqu'un utilise clairement son arcane (excepté un post où je sais plus qui enflamme ses lames).
Violà tout.

Hmmm je sens que je vais aimé...*imagine*

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C'est bon ça me suffit pour le moment, niark niark niark.

Evangeline !!! J'ai besoin que tu attestes ma fiche, sans toi je ne suis rien, je ne peux rien !!!

Ps: D'après le post de Junith et l'edit d'Evangeline (que j'aime ce prénom *in love*) ce sont des Hauts elfes qui ont tout cassé...maudit soient ils (si un jour on m'avait dit que je maudirais des Hauts elfes, j'aurais préféré me suicider en avalant des pépins de pomme...)

Uhuhuh me voilà !!! Fun fun fun !!!

Bon où commencer le rp maintenant...